Manifestations en souvenir de Jean ZAY et de la Résistance à Aix-en-Provence, Rousset et Peynier
Pour les 65 ans du sinistre assassinat de Jean ZAY, notre « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire » a organisé, entre les 19 et 27 juin 2009, une série de quatre manifestations en souvenir de Jean ZAY, d'Albéric LAURENT et de la Résistance à Aix-en-Provence, Rousset et Peynier, annoncées dans le dépliant ci-dessous.
L'ancien maire au passé Vichyste sera-t-il honoré ? (Egletons)
Plusieurs articles ont été publiés ces derniers jours dans LA MONTAGNE, LE POPULAIRE et le CANARD ENCHAÎNÉ au sujet du projet de la municipalité d'Egletons (Corrèze) d'élever un bronze pour honorer Charles Spinasse, un ancien maire au passé vichyste.
Quelques historiens et responsables civiques ont en effet publié un texte pour "rappeler que toute évocation de la carrière et des réalisations de Charles Spinasse ne saurait éluder le rôle de l'ancien maire d'Egletons dans la collaboration avec le IIIe Reich nazi.".
Les habitants de notre région ne manqueront pas de faire le parallèle entre les villes de Egletons et de Peynier, entre le député-maire Charles Spinasse et le sénateur-maire Vincent Delpuech, pour qui l'érection d'un bronze est également prévue par la municipalité actuelle.
Vincent Delpuech aussi était directeur de publications pendant l'occupation. Il fut incarcéré à Marseille comme prisonnier politique le 26 août 1944 et accusé par le Comité Départemental de Libération « d’avoir servi servilement et jusqu’au dernier moment dans Le Petit Provençal, la politique de collaboration avec l’ennemi, par des appels à la collaboration, aux départs en Allemagne, à la L.V.F. et à la Phalange Africaine, ainsi que par des attaques contre la Résistance et les Alliés de la France ».
En 1946, le Jury d'Honneur, présidé par René Cassin, a souligné que le fait d'avoir été pendant l'occupation administrateur de journaux, continue à figurer au passif de Vincent Delpuech sur le plan politique, en dépit des décisions de classement dont ont bénéficié deux de ses journaux qui ont fait l'objet d'une instruction judiciaire. On ne peut être plus clair.
Gageons aujourd'hui que la vigilance des citoyens, les rappels des historiens et du collectif "Maquis de Corrèze", parviendront à remettre chaque personnage de l'histoire à la place qu'il n'aurait pas dû quitter.
Égletons
LE POPULAIRE : mardi 4 août 2009 - 05:19
La municipalité d'Egletons veut commémorer l'oeuvre de l'ancien maire, Charles Spinasse. Mais le passé vichyste de celui-ci créé la polémique.
Les cendres de la seconde guerre mondiale ne sont toujours pas éteintes en Corrèze. La commémoration, le 9 août, par la municipalité d'Égletons et l'association des Amis de Charles Spinasse, du 30e anniversaire de la mort de cet ancien maire d'Égletons, et une exposition sur sa vision de l'urbanisme local, prennent déjà des airs de polémique. En ligne de mire : le rôle joué par cet élu SFIO sous le gouvernement de Vichy.
« Afin de respecter la réalité historique », 14 personnalités ont signé un texte pour « rappeler aux Corréziens que toute évocation de la carrière et des réalisations de Charles Spinasse ne saurait éluder son rôle dans la collaboration avec le IIIe reich nazi ». Ils soulignent que le député a « voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain » et que « c'est pendant son mandat égletonnais que sont implantés les groupements disciplinaires de Soudeilles, Égletons et Auchères, d'où près de 200 travailleurs étrangers juifs sont envoyés vers les camps d'extermination et des centaines de républicains espagnols livrés à l'occupant ».
Pour les signataires, « la présence de Charles Spinasse dans le gouvernement du Front Populaire, comme ministre de l'économie (juin 1936-mars 1937), puis du budget (mars-avril 1938), et sa réintégration dans la vie politique départementale en allié de l'UNR (UDR puis RPR), de 1965 à 1977, ne peuvent pas faire oublier ce qu'il a fait, ici à Égletons, de 1940 à 1944 ».
À l'initiative de Pierre Pranchère et J-P Combe, le collectif Maquis de Corrèze s'est aussi réuni, hier à Tulle, pour examiner « les mesures à prendre ».
" Faire la part des choses "
Du côté d'Égletons, le maire Michel Paillassou réfute toute idée polémique sur la question. « On ne parlera que de la dimension d'urbaniste et de bâtisseur du personnage », insiste-t-il, « le Égletons du XXe siècle c'est lui, avec l'arrivée de l'école nationale professionnelle, de l'école des travaux publics, la construction du collège, du village de vacances et de beaucoup d'équipements structurants. Nous avons voulu faire la part des choses et souligner l'oeuvre remarquable de Charles Spinasse en tant que maire... Tout le reste appartient à l'histoire et c'est aux historiens d'en juger ».
Les historiens Gilbert Beaubatie, Luc de Goustine, Bernard Delaunay, Claude Latta, Jean-Michel Valade, Paul et Mouny Estrade ; Laurent Soutenet et Sébastien Fraux, du centre d'études et musée Edmond Michelet de Brive ; Bruno Lédée, conservateur du musée de la résistance et de la déportation de Tulle ; l'élu briviste Étienne Patier, de « Initiative gaulliste » ; les anciens résistants Henri Dejammet et René Valade ; l'écrivain Daniel Bourzeix et l'universitaire Paul Viallaneix.
Alain Albinet
alain.albinet@centrefrance.com
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Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne.
Jean ZAY décide de démissionner de son poste de ministre afin de rejoindre l'unité du train où il était affecté.
Vous trouverez ci-dessous copie d'une article publié dans le numéro de juillet 2009 de la revue de l'UFAC, Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre.