Ce 19 mars 2015 : "Le Conseil National de la Résistance" au Repaire de "Là-bas si j'y suis" à Aubagne

"Le Conseil National de la Résistance"
 
Rencontre-débat au Repaire de "Là-bas si j'y suis"
le 19 mars à 19h30 à Aubagne
 
au restaurant Le Borsalino
3 boulevard Jean Jaurès
13400 Aubagne
06 11 43 55 79
 
avec  Michel VIAL, président-fondateur de “Résister aujourd’hui” ( * )
 
( * )

“Résister aujourd’hui”,  Comité de parrainage :

Lucie AUBRAC +

G. d'ASTIER de la VIGERIE

Dominique BAUDIS +

Colonel R. BONNEVILLE +

Père Jean CARDONNEL +

Jacques CHABAN DELMAS +

Mme Marie-José CHOMBART DE LAUWE

Max FISCHER

Vice Amiral François FLOHIC

Mme Geneviève de GAULLE-ANTHONIOZ +

Charles GINESY

Maurice GLEIZE +

Serge GODARD

Georges GUINGOUIN +

Jacques JULLIARD

Edmond LECLANCHE

Général Jacques LECUYER +

Paul LOMBARD

Jean MATTEOLI +

Louis PHILIBERT +

Pierre SUDREAU +

Mme Charles TILLON

Bulletin d’information de l’ association “Résister Aujourd’hui”

Mémorial Jean-Moulin de Salon-de-Provence

 


A cause de son intérêt particulier dans l’actualité de ce début d’année,

nous vous invitons à lire le bulletin d’information de l’Association 

Résister Aujourd’hui

“Perpétuer la mémoire de la Résistance et de la Déportation. Être vigilants
Transmettre aux nouvelles générations”
 
qui défend des valeurs humanistes très proches des nôtres.
 
“L’association Résister aujourd'hui a pour but de perpétuer la mémoire de la Résistance et de la Déportation S'inspirant de cette mémoire, l'association mène toutes les actions permettant de promouvoir les Valeurs Humanistes et se montre très vigilante en dénonçant toutes atteintes aux Droits de l'Homme.
Elle stigmatise toute apologie renaissante et toute résurgence du fascisme, du nazisme, du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, des nationalismes exacerbés, de l'épuration ethnique et de toutes les intolérances. Elle s'oppose résolument à toute tentative de type négationniste visant à dénaturer les actions, l'esprit et les valeurs de la Résistance, à contester les "crimes contre l'Humanité". Elle défend les intérêts moraux et l'honneur de la Résistance, des Résistants et des Déportés. Elle défend les acquis du Conseil National de la Résistance.

150304_RESISTER AUJOURD HUI_Bulletin n°1 - 2015 complet

Bulletin d’information de l’Association Résister Aujourd’hui

Conférence ce 12 mars 2015 par le Pr. Robert MENCHERINI à la Maison de Région

Maison de la Région

61, La Canebière, 13001 Marseille.

Métro Noailles (L2), Tramway T2 arrêt Noailles.

JEUDI 12 MARS, auditorium, de 19 h 30 à 22 h 30

Conférence de Robert Mencherini,

historien, membre du conseil scientifique de la Fondation du Camp des Milles-Mémoire et éducation :

« Gilberto Bosquès, un Consul mexicain à Marseille».

Consul du Mexique à Marseille durant la Seconde Guerre mondiale, Gilberto Bosquès sauva des milliers de républicains espagnols, des antifascistes et des juifs européens, notamment en leur délivrant des visas.

À 19 h, vernissage de l’exposition sur les étrangers antifascistes 1940-44 - du 12 au 17 mars inclus. 

L’exposition présente des documents issus de l’ouvrage Des étrangers antifascistes à Marseille, 1940-1944, sous la direction de Robert Mencherini (2014, éd. Gaussen).

Un recueil de documents et de témoignages inédits sur la résistance au fascisme et au nazisme en Provence pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette période, les étrangers antifascistes, antinazis et républicains chassés de leur pays par les dictatures furent très nombreux en Provence et à Marseille. Beaucoup parmi eux jouèrent un rôle non négligeable dans la lutte contre l'occupant. Tous ont trouvé en Gilberto Bosquès (1892-1995), consul du Mexique en France et vétéran de la révolution mexicaine, un appui indéfectible. L'ouvrage, qui fait suite à une journée organisée en 2013 aux Archives départementales des Bouches-du- Rhône dans le cadre du colloque « La culture de l'Europe en exil, Marseille, 1940- 1944 », présente quatre cas emblématiques, dont ceux des filles de G. Bosquès.

Partenaire : Université populaire républicaine.

Voir aussi la projection du documentaire Visa pour le paradis, le 17 mars.

 


 

Ce 20 mars au MUCEM: Conférence et témoignages « La Shoah et les médias à la libération des camps »,

L'association pour la Mémoire des Déportés et des Résistants d'Europe - Relais de la Mémoire juniors
organise
 
VENDREDI 20 mars
09h00 : Accueil dans l’Auditorium du MuCEM par
09h35: Conférence « La Shoah et les médias à la libération des camps »,
11h00: TEMOIGNAGES Tables rondes I au Fort St Jean
12h00 : TEMOIGNAGES Tables rondes II
Mme Simone CHINY, fille de résistant fusillé et
M Jean Paul CHINY président de l’ ANACR Marseille
M. Robert MIZRAHI, enfant caché
M. Michel CACIOTTI, résistant
M. Albert VEISSID, déporté Auschwitz
Mme Denise TOROS-MARTER, déportée Auschwitz
M. Auguste FOSSATI, résistant
M. Pierre DRAÏ enfant caché
Mme Mélanie BERGER-VOLLE, résistante autri-chienne, vit en France
M. Philippe RICHER, résistant, déporté Buchen-wald, ancien ambassadeur
M. Nicolas BALIQUE, ancien grand reporter Radio France Internationale
M. Rudolf MÜLLAN, fils d’un propriétaire de ciné-ma à Prague, chargé de distraire les soldats allemands sur le front

En a-t-on fini avec le totalitarisme ? ... Ce 25 mars 2015 à la Maison de la Région PACA.

Le Collectif Roosevelt vous invite
 
ce 25 mars à la Maison de la Région PACA :
 

En a-t-on fini avec le totalitarisme ?

 
Dans le cadre du mois "Mémoire Demain" organisé par la Maison de la Région, nous vous invitons à un dialogue entre :
 
Michel Barrillon,
Maître de conférence à l'université Aix-Marseille

Alain Chouraqui,
Président de la Fondation du Camp des Milles Mémoires et Education
 
Mercredi 25 mars à 19h
à la Maison de la Région,
61 La Canebière - Marseille
 
Entrée libre - Nous vous attendons nombreux !


Cordialement,
Dominique et Christian,
Référents du groupe Bouches-du-Rhône 
 
Un camp comme celui d'Auschwitz est un condensé de la modernité. Il concentre, dans une unité de lieu, de temps et d'action, les trois pôles majeurs qui structurent la civilisation industrielle rationnelle : le Capital, l'Etat, la Technoscience.
 
Hannah Arendt, Günther Anders, Zygmund Bauman (et bien d'autres auteurs) soutiennent que les conditions qui ont permis l'émergence des régimes totalitaires n'ont pas disparu avec leur effondrement ; elles sont toujours présentes. « Aucune des conditions sociétales qui ont rendu Auschwitz possible n'a véritablement disparu », écrit Bauman (Modernité et holocauste). Le phénomène concentrationnaire interroge donc les fondements mêmes de notre civilisation."
 
- Michel Barrillon
 


 

28 mars 2015 à Aix: : La Laïcité n’est pas une opinion, mais la liberté d’en avoir une

L’Observatoire de la Laïcité de Provence (OLPA)

L’Observatoire de la Laïcité de Provence (OLPA) a été créé en janvier 2002.
 

http://laicite13aix.marsnet.org/

 
Vous êtes invités à venir la rejoindre :

Mardi 14 avril: La ville de Palaiseau rend hommage à Jean Zay

Hommage à Jean Zay, ministre de la IIIe République, assassiné par la milice

Rencontre, échanges, conférence, Cinéma

Pour rendre hommage à Jean Zay, qui entrera au Panthéon ce 27 mai 2015, la Ville propose mardi 14 avril à 20h au CinéPal' la diffusion d'un documentaire retraçant son crime par la milice en 1944 et les mécanismes d'occultation du passé. En présence de la réalisatrice Catherine Bernstein et de la fille de Jean Zay, Hélène Mouchard-Zay.

 

http://www.ville-palaiseau.fr/actualites/fiche/hommage-a-jean-zay-ministre-de-la-iiie-republique-assassine-par-la-milice.htm?cHash=296db34b9cb57c89def6fc74cf61d995

 


 

1944. L'unité du mouvement de Résistance. Rénovation de la République. Les écrits de Jean Zay

Bureau du Conseil National de la Résistance (août 1944)

1944. L'unité du mouvement de Résistance. Rénovation de la République. Les écrits de Jean Zay
 
Le journal LE MONDE a publié en 2014 un feuilleton sur la Libération de la France.
 
Ce feuilleton a été découpé en douze épisodes confiés chacun à un historien de la période, et piloté par Jean-Pierre Azéma, président de la Mission interministérielle pour la commémoration du 70e anniversaire de la Libération.
 
1944 : l'unité du mouvement de Résistance
 
LE MONDE | 18.08.2014 à 08h19 | Par Claire Andrieu (Historienne)
 
.../... 

Mais la Résistance est crédible pour une autre raison. Elle représente la rénovation de la République. A côté de ses activités immédiates, elle a mené un travail de fond à deux niveaux, celui des idées, et celui de la mise en oeuvre. Le rejet du passé est général.

Les revues clandestines portent le mouvement intellectuel de réforme de l'Etat, avec par exemple Les Cahiers de l'OCM (Organisation civile et militaire) sous-titrés « Etudes pour une révolution française » ; ou Les Cahiers politiques, créés par le Comité général d'études mis en place par Jean Moulin ; ou encore La Revue libre, Etudes-témoignages-documents, de Franc-Tireur, qui a pour sous-titre « De la Résistance à la Révolution ».

Les auteurs sont anonymes mais ce sont souvent de grands noms ou de futurs grands noms comme Marc Bloch, Jean Cassou, Robert d'Harcourt, Charles Rist, Paul Bastid, Jean Zay, Michel Debré, Léo Hamon, Robert Lacoste, Henri de Lubac, Alexandre Parodi et d'autres encore.

Ces revues ont la France pour objet d'étude, ou, plutôt, de passion. La France, qui « a souvent inspiré le monde », a chuté en 1940. Pour « éviter la rechute », les revues comptent sur l'« élite intellectuelle ».

En savoir plus sur

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/18/1944-l-unite-du-mouvement-de-resistance_4472709_3224.html#Fr8OfBUoyGps1rXV.99

 


 

Mort de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grande voix de la France libre

 
Mort de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grande voix de la France libre
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/08/deces-de-jean-louis-cremieux-brilhac-grande-voix-de-la-france-libre_4612076_3382.html#Slw50psZ45Ac1OEB.99
Mort de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grande voix de la France libre
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/08/deces-de-jean-louis-cremieux-brilhac-grande-voix-de-la-france-libre_4612076_3382.html#Slw50psZ45Ac1OEB.99
 
Le Monde.fr | 08.04.2015 à 20h11 • Mis à jour le 09.04.2015 à 02h36
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/08/deces-de-jean-louis-cremieux-brilhac-grande-voix-de-la-france-libre_4612076_3382.html#Slw50psZ45Ac1OEB.99
 LE MONDE, 9 avril 2015 à 02h36
 

Jean-Louis Crémieux-Brilhac, responsable de la communication de la France libre et historien de la seconde guerre mondiale, est mort, mercredi 8 avril, à l’âge de 98 ans, a annoncé le président de la République François Hollande.

« La vie de ce grand homme a épousé le siècle. Héros de la campagne de France en 1940, il s’évade de son camp de prisonniers pour rallier Londres en 1941. (…) Il fut l’un des premiers à dénoncer les chambres à gaz en 1944 », a rappelé le chef de l’Etat.

« Jean-Louis Crémieux-Brilhac était un résistant, un historien, un serviteur de l'État. C'est une voix de la France libre qui s'éteint », a de son côté tweeté le premier ministre Manuel Valls dans la soirée.

Historien de référence

Né le 22 janvier en 1917 à Colombes (Hauts-de-Seine), Jean-Louis Crémieux est originaire d'une famille juive implantée depuis cinq siècles à Carpentras, puis Nîmes et Narbonne. Depuis 1931, il passe une partie de ses vacances en Allemagne où il assiste à la montée du nazisme. Il fait ses études à la Sorbonne, obtenant une licence es lettres.

Mobilisé en septembre 1939, il suit une formation à Saint-Cyr et est affecté à l'extrémité ouest de la ligne Maginot. En juin, il est fait prisonnier dans la Marne et envoyé en Allemagne avant de parvenir à s’évader et de gagner l’Union soviétique, où il a connu là aussi la détention.

A la Libération, Jean-Louis Crémieux-Brilhac devient le cofondateur de la Documentation française, avant d’en devenir le directeur. L’homme est ensuite fait conseiller d’Etat de 1982 à 1986.

Dans son hommage, le président de la République rappelle combien « ce patriote engagé croyait au savoir (…). Auprès de Pierre Mendès France, dont il fut le conseiller, il a joué un rôle décisif dans la modernisation de la science française ». Et d’ajouter : « Dans le tumulte de l’histoire, il a vécu une vie exemplaire d’engagement et de devoir, que la République avait reconnue en lui conférant sa plus haute distinction, la grand-croix de la Légion d'honneur en 2014. »

Interview de l'Observatoire de la Laïcité en Pays d'AIX (OLPA)

Après l’Assemblée Générale du 28 mars 2015, le Président de l’OLPA est interrogé dans LA PROVENCE du lundi 6 avril:

RAPPELS:

 

La circulaire du 1° juillet 1936 signée par Jean Zay, ministre de l'instruction publique du Front populaire est ainsi rédigée :


"Je vous prie d'inviter les chefs d'établissements secondaires à veiller à ce que soient respectées les instructions interdisant tout port d'insignes. (...) Vous voudrez bien considérer comme un signe politique tout objet dont le port constitue une manifestation susceptible de provoquer une manifestation en sens contraire. L'ordre et la paix doivent être maintenus à l'intérieur des établissements scolaires, mais en même temps vous veillerez à ce que les chefs d'établissements évitent les incidents et les éclats et que l'on procède, dans toute la mesure possible, par la persuasion plutôt que par la contrainte."

 

La geôle de Jean Zay à Marseille

Catherine et Hélène, les deux filles de Jean Zay,
reçues avec notre association au Fort d’Entrecasteaux le 18 octobre 2013.

FR 3 nous montre
La cellule de Jean Zay au Fort d’Entrecasteaux
 
 
Le Journal télévisé (édition locale de Marseille) dans le 19/20 de FR3 Provence Alpes
nous montre ce 13 avril 2015 (à partir de la minute 3.54 et suivantes)
 
 
un lieu de mémoire en plein centre de Marseille: le Fort d’Entrecasteaux, qui rappelle la détention des résistants de la première heure, dont Jean Zay dès décembre 1940 ... qui doit entrer au Panthéon (non en  juillet prochain comme il est dit par erreur), mais le 27 mai 2015.

"Réinventer la République" par Vincent Duclert, historien.

” Réinventer la République. Une constitution morale ”  (Armand Colin, 2013)
 
S’exprimant à Albi le 30 juillet 1903, Jean Jaurès imaginait la République comme « un grand acte de confiance et un grand acte d’audace ». Elle n’était pas seulement un régime politique mais rapprochait la société de la politique et apportait à ses membres le lien civique indispensable à toute démocratie. Cet idéal fut souvent trahi dans les faits. Du moins, beaucoup en France et dans le monde, lui restèrent fidèles.
 
L’espoir que Jaurès mettait dans la République semble s’être aujourd’hui dissipé.
 
Même si elle demeure encore invoquée comme un principe souverain, elle s’est éloignée de la société. Elle n’assurerait plus le lien civique. Le désenchantement pour la démocratie se nourrit de l’indifférence, voire de la défiance pour elle.
Parce que la République a été un moment du progrès démocratique, il convient toujours de la repenser à la lumière de la démocratie. Le lien civique qui unit les personnes et les citoyens aux valeurs lui confère une véritable constitution morale. Elle s’affirme dans l’histoire tandis que la philosophie en porte témoignage.
 
Cet essai étudie une telle constitution morale. Il l’éclaire par des combats, des engagements et des savoirs montrant comment la République a été travaillée par les individus exerçant tout leur droit d’hommes et de femmes libres. Réinventer la République, c’est bien retrouver cette liberté de penser et d’agir qui fait les sociétés démocratiques. 

Dans LE MONDE du 24 mars 2015, Vincent Duclert écrit: 

“ Les manifestations de janvier comme l’expression d’un socle électoral devant la menace frontiste sont le signal d’une demande sociale en faveur d’une politique clairement audacieuse, s’inscrivant dans un récit républicain renouvelé, et démocratisé. La gauche n’a semble-t-il pas épuisé ses forces de combat.

L’histoire peut lui servir de boussole. Elle peut avec elle approfondir les résonances du passé aussi bien que définir les dynamiques actuelles de la reconquête, laquelle doit être morale et civique pour élargir ce monde de confiance.

François Hollande présidera le 27 mai le transfert des cendres de Jean Zay au Panthéon : ce sera l’occasion de revenir sur l’action d’un ministre qui a fait pour l’enseignement secondaire ce que Jules Ferry et Ferdinand Buisson avaient réalisé pour le primaire, cinquante ans plus tôt. Le Front populaire à l’épreuve de la connaissance démontre sa capacité à innover et rassurer, pas seulement dans le domaine social, mais aussi dans le domaine scolaire.

Le grand ministère confié à Jean Zay s’est révélé un outil de première main pour doter l’éducation nationale et la recherche de projets et de structures qui ont perduré longtemps dans la France de la IVe et de la Ve République. Avec la refondation de l’école aujourd’hui, la gauche détient le pouvoir de redonner une confiance à la société en restaurant sa projection dans l’avenir à travers les jeunes générations.”

Laboratoire de la socialité démocratique

“ L’école représente aussi des lieux publics, probablement les plus nombreux et les mieux répartis en France, des classes de primaires aux classes préparatoires, où peuvent s’exprimer et s’incarner intelligemment les valeurs républicaines. Il s’agit en d’autres termes d’en faire le laboratoire de la socialité démocratique dans les quartiers et les campagnes, là où les professeurs et les personnels, déjà, réalisent un travail de terrain exemplaire.

Apaiser les relations sociales et rassurer sur la capacité de la France à exister comme pays solidaire suppose également l’instauration d’une laïcité ouverte, fondée sur la liberté de conscience, double ressort du dialogue entre les cultures constitutives de la société française et de lutte contre le fondamentalisme, l’antisémitisme et le communautarisme.  

Il s’agit aussi de mettre fin aux représentations humiliantes des immigrés, les empêchant de s’intégrer à la société française, en d’autres termes, de clore définitivement la guerre d’Algérie. Enfin, allant de la base au sommet, il faut proposer que la Constitution intègre un préambule des droits digne de ce nom, qui puisse être adopté par tous et enseigné, qui redéfinisse la France comme une nation et une « nation politique » (Dominique Schnapper), et les Français comme des citoyens. Il s’agit de mettre fin à l’invisibilité des droits fondamentaux qui pèse lourdement sur la pratique de l’égalité civique.

L’histoire politique de la démocratie nous enseigne la nécessité et le prix des textes fondateurs. Ces axes de reconquête pour la gauche d’aujourd’hui et de demain sont ceux que les militants, sur le terrain, peuvent porter avec une fierté retrouvée.”

http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/24/une-resistance-inattendue_4600333_3232.html#iR2MEGWEYGzF5T1f.99

 

Vincent Duclert esthistorien, membre du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron, et enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales. Spécialiste d’histoire politique et intellectuelle de la France contemporaine, il a publié de nombreux travaux sur la République. 

Ecrits sur Jean Zay

Veuillez trouver ci-dessous la lettre du Cercle Jean Zay d’Orléans

 

Ecrits sur Jean Zay

 

Sources et bibliographie