Ce 19 mars 2015 : "Le Conseil National de la Résistance" au Repaire de "Là-bas si j'y suis" à Aubagne
“Résister aujourd’hui”, Comité de parrainage : Lucie AUBRAC + G. d'ASTIER de la VIGERIE |
Dominique BAUDIS + |
Colonel R. BONNEVILLE + |
Père Jean CARDONNEL + |
Jacques CHABAN DELMAS + |
Mme Marie-José CHOMBART DE LAUWE |
Max FISCHER |
Vice Amiral François FLOHIC Mme Geneviève de GAULLE-ANTHONIOZ + |
Charles GINESY |
Maurice GLEIZE + |
Serge GODARD |
Georges GUINGOUIN + |
Jacques JULLIARD |
Edmond LECLANCHE |
Général Jacques LECUYER + |
Paul LOMBARD |
Jean MATTEOLI + |
Louis PHILIBERT + |
Pierre SUDREAU + |
Mme Charles TILLON |
Bulletin d’information de l’ association “Résister Aujourd’hui”
A cause de son intérêt particulier dans l’actualité de ce début d’année,
nous vous invitons à lire le bulletin d’information de l’Association
Résister Aujourd’hui
150304_RESISTER AUJOURD HUI_Bulletin n°1 - 2015 complet
Bulletin d’information de l’Association Résister Aujourd’hui
Conférence ce 12 mars 2015 par le Pr. Robert MENCHERINI à la Maison de Région
Maison de la Région
61, La Canebière, 13001 Marseille.
Métro Noailles (L2), Tramway T2 arrêt Noailles.
JEUDI 12 MARS, auditorium, de 19 h 30 à 22 h 30
Conférence de Robert Mencherini,
historien, membre du conseil scientifique de la Fondation du Camp des Milles-Mémoire et éducation :
« Gilberto Bosquès, un Consul mexicain à Marseille».
Consul du Mexique à Marseille durant la Seconde Guerre mondiale, Gilberto Bosquès sauva des milliers de républicains espagnols, des antifascistes et des juifs européens, notamment en leur délivrant des visas.
À 19 h, vernissage de l’exposition sur les étrangers antifascistes 1940-44 - du 12 au 17 mars inclus.
L’exposition présente des documents issus de l’ouvrage Des étrangers antifascistes à Marseille, 1940-1944, sous la direction de Robert Mencherini (2014, éd. Gaussen).
Un recueil de documents et de témoignages inédits sur la résistance au fascisme et au nazisme en Provence pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette période, les étrangers antifascistes, antinazis et républicains chassés de leur pays par les dictatures furent très nombreux en Provence et à Marseille. Beaucoup parmi eux jouèrent un rôle non négligeable dans la lutte contre l'occupant. Tous ont trouvé en Gilberto Bosquès (1892-1995), consul du Mexique en France et vétéran de la révolution mexicaine, un appui indéfectible. L'ouvrage, qui fait suite à une journée organisée en 2013 aux Archives départementales des Bouches-du- Rhône dans le cadre du colloque « La culture de l'Europe en exil, Marseille, 1940- 1944 », présente quatre cas emblématiques, dont ceux des filles de G. Bosquès.
Partenaire : Université populaire républicaine.
Voir aussi la projection du documentaire Visa pour le paradis, le 17 mars.
Ce 20 mars au MUCEM: Conférence et témoignages « La Shoah et les médias à la libération des camps »,
En a-t-on fini avec le totalitarisme ? ... Ce 25 mars 2015 à la Maison de la Région PACA.
En a-t-on fini avec le totalitarisme ?
Maître de conférence à l'université Aix-Marseille
Alain Chouraqui,
Président de la Fondation du Camp des Milles Mémoires et Education
à la Maison de la Région,
61 La Canebière - Marseille
Cordialement,
Dominique et Christian,
Référents du groupe Bouches-du-Rhône
L’Observatoire de la Laïcité de Provence (OLPA)
http://laicite13aix.marsnet.org/
Mardi 14 avril: La ville de Palaiseau rend hommage à Jean Zay
Hommage à Jean Zay, ministre de la IIIe République, assassiné par la milice
Rencontre, échanges, conférence, Cinéma
Pour rendre hommage à Jean Zay, qui entrera au Panthéon ce 27 mai 2015, la Ville propose mardi 14 avril à 20h au CinéPal' la diffusion d'un documentaire retraçant son crime par la milice en 1944 et les mécanismes d'occultation du passé. En présence de la réalisatrice Catherine Bernstein et de la fille de Jean Zay, Hélène Mouchard-Zay.
1944. L'unité du mouvement de Résistance. Rénovation de la République. Les écrits de Jean Zay
Mais la Résistance est crédible pour une autre raison. Elle représente la rénovation de la République. A côté de ses activités immédiates, elle a mené un travail de fond à deux niveaux, celui des idées, et celui de la mise en oeuvre. Le rejet du passé est général.
Les revues clandestines portent le mouvement intellectuel de réforme de l'Etat, avec par exemple Les Cahiers de l'OCM (Organisation civile et militaire) sous-titrés « Etudes pour une révolution française » ; ou Les Cahiers politiques, créés par le Comité général d'études mis en place par Jean Moulin ; ou encore La Revue libre, Etudes-témoignages-documents, de Franc-Tireur, qui a pour sous-titre « De la Résistance à la Révolution ».
Les auteurs sont anonymes mais ce sont souvent de grands noms ou de futurs grands noms comme Marc Bloch, Jean Cassou, Robert d'Harcourt, Charles Rist, Paul Bastid, Jean Zay, Michel Debré, Léo Hamon, Robert Lacoste, Henri de Lubac, Alexandre Parodi et d'autres encore.
Ces revues ont la France pour objet d'étude, ou, plutôt, de passion. La France, qui « a souvent inspiré le monde », a chuté en 1940. Pour « éviter la rechute », les revues comptent sur l'« élite intellectuelle ».
En savoir plus sur
Mort de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grande voix de la France libre
Jean-Louis Crémieux-Brilhac, responsable de la communication de la France libre et historien de la seconde guerre mondiale, est mort, mercredi 8 avril, à l’âge de 98 ans, a annoncé le président de la République François Hollande.
« La vie de ce grand homme a épousé le siècle. Héros de la campagne de France en 1940, il s’évade de son camp de prisonniers pour rallier Londres en 1941. (…) Il fut l’un des premiers à dénoncer les chambres à gaz en 1944 », a rappelé le chef de l’Etat.
« Jean-Louis Crémieux-Brilhac était un résistant, un historien, un serviteur de l'État. C'est une voix de la France libre qui s'éteint », a de son côté tweeté le premier ministre Manuel Valls dans la soirée.
Historien de référence
Né le 22 janvier en 1917 à Colombes (Hauts-de-Seine), Jean-Louis Crémieux est originaire d'une famille juive implantée depuis cinq siècles à Carpentras, puis Nîmes et Narbonne. Depuis 1931, il passe une partie de ses vacances en Allemagne où il assiste à la montée du nazisme. Il fait ses études à la Sorbonne, obtenant une licence es lettres.
Mobilisé en septembre 1939, il suit une formation à Saint-Cyr et est affecté à l'extrémité ouest de la ligne Maginot. En juin, il est fait prisonnier dans la Marne et envoyé en Allemagne avant de parvenir à s’évader et de gagner l’Union soviétique, où il a connu là aussi la détention.
A la Libération, Jean-Louis Crémieux-Brilhac devient le cofondateur de la Documentation française, avant d’en devenir le directeur. L’homme est ensuite fait conseiller d’Etat de 1982 à 1986.
Dans son hommage, le président de la République rappelle combien « ce patriote engagé croyait au savoir (…). Auprès de Pierre Mendès France, dont il fut le conseiller, il a joué un rôle décisif dans la modernisation de la science française ». Et d’ajouter : « Dans le tumulte de l’histoire, il a vécu une vie exemplaire d’engagement et de devoir, que la République avait reconnue en lui conférant sa plus haute distinction, la grand-croix de la Légion d'honneur en 2014. »
RAPPELS:
La circulaire du 1° juillet 1936 signée par Jean Zay, ministre de l'instruction publique du Front populaire est ainsi rédigée :
"Je vous prie d'inviter les chefs d'établissements
secondaires à veiller à ce que soient respectées les instructions interdisant tout port d'insignes. (...) Vous voudrez bien considérer comme un signe politique tout objet dont le port constitue une manifestation susceptible de provoquer
une manifestation en sens contraire. L'ordre et la paix doivent être maintenus à l'intérieur des établissements scolaires, mais en même temps vous veillerez à ce que les chefs d'établissements évitent les
incidents et les éclats et que l'on procède, dans toute la mesure possible, par la persuasion plutôt que par la contrainte."
La geôle de Jean Zay à Marseille
"Réinventer la République" par Vincent Duclert, historien.
Dans LE MONDE du 24 mars 2015, Vincent Duclert écrit:
“ Les manifestations de janvier comme l’expression d’un socle électoral devant la menace frontiste sont le signal d’une demande sociale en faveur d’une politique clairement audacieuse, s’inscrivant dans un récit républicain renouvelé, et démocratisé. La gauche n’a semble-t-il pas épuisé ses forces de combat.
L’histoire peut lui servir de boussole. Elle peut avec elle approfondir les résonances du passé aussi bien que définir les dynamiques actuelles de la reconquête, laquelle doit être morale et civique pour élargir ce monde de confiance.
François Hollande présidera le 27 mai le transfert des cendres de Jean Zay au Panthéon : ce sera l’occasion de revenir sur l’action d’un ministre qui a fait pour l’enseignement secondaire ce que Jules Ferry et Ferdinand Buisson avaient réalisé pour le primaire, cinquante ans plus tôt. Le Front populaire à l’épreuve de la connaissance démontre sa capacité à innover et rassurer, pas seulement dans le domaine social, mais aussi dans le domaine scolaire.
Le grand ministère confié à Jean Zay s’est révélé un outil de première main pour doter l’éducation nationale et la recherche de projets et de structures qui ont perduré longtemps dans la France de la IVe et de la Ve République. Avec la refondation de l’école aujourd’hui, la gauche détient le pouvoir de redonner une confiance à la société en restaurant sa projection dans l’avenir à travers les jeunes générations.”
Laboratoire de la socialité démocratique
“ L’école représente aussi des lieux publics, probablement les plus nombreux et les mieux répartis en France, des classes de primaires aux classes préparatoires, où peuvent s’exprimer et s’incarner intelligemment les valeurs républicaines. Il s’agit en d’autres termes d’en faire le laboratoire de la socialité démocratique dans les quartiers et les campagnes, là où les professeurs et les personnels, déjà, réalisent un travail de terrain exemplaire.
Apaiser les relations sociales et rassurer sur la capacité de la France à exister comme pays solidaire suppose également l’instauration d’une laïcité ouverte, fondée sur la liberté de conscience, double ressort du dialogue entre les cultures constitutives de la société française et de lutte contre le fondamentalisme, l’antisémitisme et le communautarisme.
Il s’agit aussi de mettre fin aux représentations humiliantes des immigrés, les empêchant de s’intégrer à la société française, en d’autres termes, de clore définitivement la guerre d’Algérie. Enfin, allant de la base au sommet, il faut proposer que la Constitution intègre un préambule des droits digne de ce nom, qui puisse être adopté par tous et enseigné, qui redéfinisse la France comme une nation et une « nation politique » (Dominique Schnapper), et les Français comme des citoyens. Il s’agit de mettre fin à l’invisibilité des droits fondamentaux qui pèse lourdement sur la pratique de l’égalité civique.
L’histoire politique de la démocratie nous enseigne la nécessité et le prix des textes fondateurs. Ces axes de reconquête pour la gauche d’aujourd’hui et de demain sont ceux que les militants, sur le terrain, peuvent porter avec une fierté retrouvée.”