25-27 mai 2013 à NICE: colloque pour le 70° anniversaire de la création du CNR
le samedi 25 mai, dimanche 26 mai et lundi 27 mai 2013 un
colloque pour le 70° anniversaire de la
création du CNR par Jean Moulin.
à l’espace « Laure Ecard Saint-Roch Nice-EST », 50 boulevard Saint-Roch 06300 NICE.
“Nous sommes une association appelée "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR". Cette association est basée à Nice. Elle a pour but de promouvoir les acquis et les idéaux du "Conseil National de la Résistance". Nous, membres du CNR, avons depuis longtemps déjà, inscrit dans les actions prioritaires de notre association pour l'année en cours, un événement majeur à savoir : la célébration à Nice du 70° anniversaire de la création du CNR.”
“Pourquoi à Nice? Une des raisons est que la ville de Nice a joué un rôle majeur pour l'unification des Résistances sous la direction de Jean MOULIN. Il avait ouvert une galerie d'art dans cette ville, la galerie Romanin. Cela lui a permis de voyager dans la France entière sans éveiller l'attention. Les rencontres avec les différents réseaux de Résistance ont donc été facilitées.”
“La création du CNR le 27 mai 1943 à la rue du Four à Paris avait pour but de réunir tous les patriotes derrière le général de Gaulle afin de redonner à la France sa dignité. Suite à cela, le nécessaire combat contre les nazis et les collaborateurs s'est trouvé renforcé et a donné au général de Gaulle l'autorité nécessaire pour s'imposer auprès des alliés.”
“Un autre aspect du travail de Jean Moulin fut d’écrire un projet de gouvernement pour l'après guerre afin de permettre une République Sociale. Malgré son arrestation le 21 juin 1943 et sa mort le 8 juillet 1943 après avoir subi la torture, les signataires ont continué son travail. Le fameux programme du Conseil National de la Résistance, qui a pour sous-titre "Les jours Heureux", fut accepté le 15 mars 1944 à Paris. Cela a permis les formidables ordonnances de la Libération qui furent et sont encore une Révolution Sociale sans précédent. Notre modèle social tant attaqué aujourd'hui, est issu de cette époque et de la création du CNR par Jean Moulin.”
“Dans notre démarche il est nécessaire de célébrer ce 70° anniversaire pour plusieurs raisons. En premier le devoir de mémoire, il est essentiel afin de transmettre aux générations futures notre histoire. Mais il faut aussi mettre en avant les raisons qui ont poussé des personnes à entrer en Résistance au péril de leur vie. A lire le programme "Les Jours Heureux" on comprend vite leurs motivations profondes, à savoir : retrouver l'indépendance de la nation et construire pour les générations futures une société plus juste. C'est pourquoi nous pensons de la plus haute importance, lors du colloque que nous organisons à Nice à cette occasion, de porter plusieurs thèmes forts : La Mémoire, L'indépendance de la nation, La justice sociale et les services publics”"
Les 25 et 26 mai, de 9 h à 22 h, outre deux films/débats et des vidéos, plusieurs conférences-débats sont organisées sur chacun de ces 3 thèmes.
Les intervenants: André-Jacques Holbecq, Bernard Conte, Gérard Filoche, Jacques Cotta, Jacques Nikonoff, Laurence Karsznia, Léon Landini, Michel Etiévent, Mourad Laffite, Robert Charvin.
- Le 27 mai en soirée, une tribune sera ouverte aux associations, syndicats et partis politiques se réclamant des idéaux du Conseil National de la Résistance, leur point de vue sur l’actualisation possible du CNR et de son programme conformément aux attentes populaires.
Lucien PONS.Président de l’association "Comité pour une Nouvelle Résistance -CNR"
http://blogs.mediapart.fr/blog/lucien-pons/140513/evenement-exceptionnel-nice-en-mai-2013-le-colloque-pour-le-70-anniversaire-de-la-creation-du-cnr-p
Appel du 8 mars 2004
Dans l'appel du 8 mars 2004, soulignons cette dernière phrase signée par
Aubrac, Bartoli, Cordier, Dechartre, Guigouin, Hessel, Kriegel-Valrimont, London,Séguy, Tillon, Vernant, Voutey :
"60 ans plus tard,le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n'a pas totalement disparu et notre colère est toujours intacte. les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la Démocratie."
Aujourd’hui 23 mai 2013, Cannes rend hommage à Jean Zay, Président effectif du premier Festival de Cannes en 1939
FESTIVAL DE CANNES - Le 23 mai 2013, une plaque "à la mémoire de Jean Zay qui, décida en 1939 de créer à Cannes le Festival International du Film" sera dévoilée dans le Palais des Festivals en présence de Gilles Jacob, Président du Festival de Cannes.
Qui sait que Jean Zay fut l'initiateur et le premier Président du Festival de Cannes en 1939? Que signifiait la création de ce festival international des nations libres face à la Mostra fasciste de Venise?
Le premier Festival de Cannes n'a pas eu lieu, mais il a existé, organisé jusqu'au moindre détail. Au début du mois d'août 1939, La cinématographie française, journal professionnel au service du cinéma français, annonce le programme des fêtes prévues du 1 au 20 septembre 1939. Le premier jour, le 1er septembre, est annoncé le "grand dîner d'inauguration au Casino Palm Beach, sous la présidence effective de M. Jean Zay". À la fin de ce même mois d'août, Cinémonde, revue de kiosque, consacre un numéro spécial de 32 pages, le 30 août 1939, au "Festival international du cinéma" dont les titres des deux éditoriaux -un en français, "Festival et liberté" par Maurice Bessy et l'autre en anglais, "Welcome to free nations" par le rédacteur en chef Jean-Michel Pagès- ne laissent aucun doute sur le sens politique de l'événement. En août 1939, dans un climat d'affrontement culturel entre dictatures et démocraties, Jean Zay est donc considéré comme le président effectif du premier festival de cinéma des nations libres, ou, pour reprendre le vocabulaire de Cinémonde, entre pays et films totalitaires et pays et films desnations libres. À la date du 3 février 1942, de la cellule où la dictature de Vichy l'a jeté dès 1940 -avant que des miliciens ne viennent l'y chercher pour l'assassiner en juin 1944- l'ancien ministre de l'Éducation Nationale et des beaux-arts du Front populaire rappelle que le premier Festival International du Film de Cannes ne put se tenir, -"hélas"-, car la guerre éclata en septembre 1939.
Jean Zay nous rappelle aussi que "cette manifestation française" avait pour but de concurrencer "la fameuse Biennale de Venise", c'est-à-dire la Mostra fasciste fondée en 1932. Cependant, que recouvre au juste la création de ce "Festival de Cannes qui n'a pas eu lieu", cet épisode fondateur inabouti de la toute fin des années 1930? Le vocabulaire de guerre froide antifasciste employé par Jean-Michel Pagès en dépeint-il bien l'esprit, et quel rôle "effectif" y joua Jean Zay derrière la reconnaissance officielle qu'il obtient en mai 2013 par l'inauguration d'une plaque à sa mémoire dans le palais des festivals de Cannes?
Décision. L'idée, surgie à l'automne 1938, divisa pendant tout l'hiver le Conseil des ministres...À l'été 1938, lorsque sous la pression de Berlin, la coupe Mussolini -le grand prix de la Mostra- est attribuée à deux films de propagande nazie (Les Dieux de stade de Leni Riefenstahl) et fasciste (Luciano Serra, pilote de Goffredo Alessandrini), les délégations occidentales sont froissées car l'intervention allemande est patente. En 1938, le régime fasciste est entré dans l'orbite nazie jusqu'à importer son antisémitisme d'État. Goebbels a ouvert le Festival à la tête d'une forte délégation et a pesé sur le choix final, faisant écarter, entre autres, Quai des brumes de Marcel Carné afin de prendre une revanche sur le triomphe en 1937 de La grande illusion, son caractère trop pacifiste, front populaire et français. Naît alors l'idée d'un contre festival chez les Américains et les Français.
Le Gouvernement est sollicité pour l'organiser, en particulier par un délégué français revenu de Venise, l'historien et haut fonctionnaire Philippe Erlanger, futur Délégué général de Cannes de 1946 à 1951. Jean Zay, en charge du cinéma, y est d'emblée favorable. Anti-munichois notoire il mène déjà une politique de diplomatie culturelle antifasciste de valorisation des démocraties qui se traduit dans ses voyages ministériels et par la création d'une revue publiée en français et en anglais dont le titre vaut là aussi programme: Monde libre. Toutefois, comme le note Erlanger, "L'idée, surgie à l'automne 1938, divisa pendant tout l'hiver le conseil des ministres, où les uns voulaient une grande manifestation du monde libre, tandis que les autres craignaient d'irriter Mussolini. On était au lendemain de Munich".
En effet, l'affrontement entre munichois et anti-munichois fait rage et la création d'un festival international du film ne l'emporte qu'au printemps 1939, lorsque la duplicité hitlérienne éclate avec l'invasion de la Tchécoslovaquie en violation des accords de Munich. Mais si le principe en est accepté, grâce aux efforts de Jean Zay et d'Albert Sarraut, ministre de l'intérieur et Président de l'Association française d'action artistique, tout reste à faire. À la fin du mois de mai encore, le lieu même n'a pas été choisi, on hésite entre Biarritz, Cannes, Deauville ou...Vichy. Les journalistes de La cinématographie française revue qui fournit le plus d'informations à ce sujet, ne croient pas possible la tenue du Festival en septembre 1939, qu'ils y soient favorables comme le correspondant local Edmond Eparnaud, "il nous semble bien téméraire d'envisager quoi que ce soit pour cette année", ou qu'ils y soient défavorables comme son rédacteur en chef Paul-Auguste Harlé pour qui "l'idée m'en paraît enfantine".
On le voit, trois mois avant qu'il ne se déroule, le Festival reste à inventer totalement, son idée ne va pas de soi même chez les professionnels. Il faudra tout l'effort de Jean Zay et tout le soutien de l'industrie cinématographique américaine pour le mettre sur pied. Car Cannes est né du couple atlantique formé de l'effort du ministère Jean Zay, qui prit effectivement les choses en mains, et du désir du cinéma américain, bien plus que britannique, de contrer la Mostra et les Italiens. Pour les Américains la motivation est double, il s'agit de s'opposer au contrôle du palmarès par les nazis et les fascistes et de contrer les restrictions d'importation et d'exploitation des films US imposées par l'Italie "autarcique". L'enjeu économique et l'enjeu diplomatique se nourrissent et déterminent les Américains à refuser toute participation à Venise pour 1939. Dès lors Cannes peut exister.
Olivier LOUBES, historien
“Jean Zay, quand la gauche essayait”
“Jean Zay, quand la gauche essayait”
dans l’émission “Là-bas si j'y suis” par
sur France Inter le du 23 juin 2013 à 15h:
https://www.franceinter.fr/emissions/la-bas-si-j-y-suis/la-bas-si-j-y-suis-23-mai-2013
Aujourd'hui à Cannes un hommage est rendu au créateur du festival de Cannes, Jean Zay.
On connait un collège, une rue Jean Zay, mais guère plus.
Depuis des années des fidèles, des chercheurs, des enseignants, s'efforcent de faire connaitre et reconnaitre Jean Zay, assassiné à 40 ans, en 1944 par la milice de Vichy.
Il fut le très jeune ministre de l'Education Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire, en 1936, à 32 ans. En l'espace de trois ans (1936-1939) il allait non seulement créer le festival de Cannes, mais aussi le Musée de l'Homme, le Musée d'Art Moderne, il allait organiser l'exposition universelle de 1937, lancer la cinémathèque française, rénover la bibliothèque nationale, restaurer le château de Versailles et la cathédrale de Reims, fonder le CNRS et même l'ENA, instaurer l'obligation scolaire jusqu'à 14 ans, imposer l'éducation physique à l'école, la médecine préventive scolaire...
De Gringoire à Je suis Partout, la presse de droite et d'extrême droite s'est acharnée sur « Zay le Franc-maçon » le « bolchévique » mais surtout sur « le juif Zay ». En 1940 il est arrêté par Vichy, emprisonné jusqu'en 1944. Le 20 juin des miliciens viennent le chercher dans sa prison l'abattent et le jettent dans un ravin. Son corps ne sera identifié qu'en 1948.
Aujourd'hui une évocation de Jean Zay avec ses deux filles, l'une née en 1936 dans l'effervescence du Front Populaire, l'autre en 1940, lorsque son père est emprisonné. Le parcours d'un homme de gauche au temps où « la gauche essayait ».
Reportage Anaëlle Verzaux.
Revue de presse: Jean Zay honoré au Festival de Cannes hier 23 mai 2013
C’est aujourd'hui que va être inaugurée par Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, dans le foyer du grand auditorium du palais des festivals, une plaque en hommage à Jean Zay qui a bel et bien
créé le festival de Cannes.
Pour l’histoire, cette manifestation a été créée car le Festival de Venise était alors tombée
sous la coupe des régimes totalitaires.
Pour lutter contre cela, Jean Zay décida de créer un festival démocratique du 1er au 30 septembre 1939. Mais le 2 septembre de la même année, la guerre mondiale est déclarée, et le festival est repoussé à la Libération.
Une histoire racontée par Patricia Pourrez de France Bleu Orléans
Mais le second conflit mondial a mis un terme à l'aventure qui a repris en 1946. Depuis, son nom était tombé dans l'oubli.
Hier, une plaque à sa mémoire a été dévoilée au palais des festivals de Cannes en présence de Gilles Jacob, le président du festival et de Bernard Brochand, le député-maire de la ville.
La cérémonie s'est déroulée dans le foyer du Palais en présence des deux filles de ce résistant, assassiné par la milice de Vichy en 1944.
Regardez la montée des marches de Hélène et Catherine ZAY !
1°) Sur le site du Festival :
“Cannes 2013 : Hommage à Jean Zay, à l'origine du Festival de Cannes”
Publié le 24/05/2013 à 19H39
Jean Zay. Le nom ne vous dit certainement pas grand chose.
Et pourtant, c'est lui qui est à l'origine de la création du Festival de Cannes. En 1939, ce jeune ministre de l'Education Nationale ancien du Front Populaire et passionné de cinéma veut créer un festival "démocratique" pour concurrencer la Mostra de Venise. Mais l'homme ne verra pas son projet aboutir, exécuté en 1944 sur ordre de Vichy.
Les deux filles de Jean Zay ont monté les marches du Palais des Festivals, émues de retrouver ce lieu mythique chargé d'histoire:
Regardez le film : http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4e709e80f325e11e5f000025/519f6b5a9473994458000119/69f23988b056417297528d56e442e7a7?wmode=transparent
2°) Sur le site officiel de la Ville de Cannes:
Événementiel
“Le foyer du grand auditorium Lumière devient « l’Espace Jean Zay ». Un très bel hommage rendu à ce ministre novateur, créateur du Festival de Cannes.”
“Quelle occasion plus symbolique que la tenue du Festival de Cannes pour rendre hommage à son créateur, en dévoilant jeudi 23 mai la plaque qui porte désormais son nom. En présence du député-maire de Cannes, Bernard Brochand, David Lisnard, président du Palais des festivals et des congrès, premier adjoint au maire, Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, Catherine Martin-Zay et Hélène Mouchard-Zay, les filles de Jean Zay.”
27 mai 2013 : 70 ans depuis la création du CNR
27 mai 1943 | ||
Jean Moulin forme le Conseil National de la Résistance | ||
Jean Moulin met en place un Conseil national de la Résistance (CNR) inféodé au général de Gaulle lors d'une réunion au 48, rue du Four, à Paris. Il doit surmonter l'opposition de plusieurs chefs de la Résistance intérieure, dont Henri Frenay, qui réclame davantage d'argent et d'armes pour ses maquisards et menace de s'adresser directement aux Américains... | ||