COMMUNIQUE de PRESSE: « Résistance, Déportation et Débarquement de Provence »
15 mai 2014 à GARDANNE et
20 mai 2014 à ROUSSET :
« Résistance, Déportation et Débarquement de Provence »
En cette année du 70ème anniversaire de la Résistance, des débarquements, de la Libération de la France et de la victoire sur le nazisme , nous nous réjouissons de la décision du Président de la République de faire entrer au Panthéon le 27 mai 2015 quatre figures illustres de la Seconde Guerre mondiale, deux femmes et deux hommes:Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle et Jean Zay.
A l'initiative de professeurs d'histoire du « Lycée Marie-Madeleine FOURCADE » de GARDANNE, Madame Valérie THIEBAUT-MARROT DAUZAT et Madame CANTARELLA-GOBE, et le soutien de Madame la Proviseure Elisabeth PORTIGLIATTI, et des professeurs d’histoire du « Collège Jean-Zay » à ROUSSET, Madame Nicole ICHOU et le soutien de Monsieur le Principal Guy VERSAVEL, et Madame Sylvie REMUSATI, Principale adjointe,
notre« Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire » désire poursuivre son travail de mémoire avec le concours des présidents des différentes associations de mémoire:
Madame Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente départementale de l' Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – A.N.A.C.R. 13,
Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKY, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise
Monsieur Pierre ARBORE, président de l'Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre - Union Locale d'Aix-en-Provence
Monsieur Sabin CHIARIELLO, du bureau de l'Association des Anciens Combattants de TRETS
Monsieur Jean-Jacques DIAS, historien, Président du Souvenir Français - Comité de PERTUIS
Madame Magali FLAGEAT, Présidente de l’Association des Anciens Combattants de ROUSSET
Madame Denise PAURIOL présidente de l’Association Gardannaise des « Déportés, Internés, Résistants Patriotes ».
Au nom des présidents d'Associations organisant ce témoignage, nous invitons à venir rencontrer les élèves du
Lycée général et technologique Marie Madeleine FOURCADE
Avenue du groupe Manouchian à 13120 GARDANNE
le jeudi 15 mai 2014 à 7h45,
et du
Collège Jean-Zay, Chemin Départemental 56, à 13790 ROUSSET
le mardi 20 mai 2014 à 7h45
pour participer à ces deux matinées de témoignages
« Résistance, Déportation et Débarquement de Provence:
une exposition, un film, des témoignages. »
Cette action commune va spécialement en direction des jeunes pour la transmission de la mémoire de la déportation et des valeurs de la Résistance, et nous vous remercions de bien vouloir y participer.
Il est prévu une matinée pour une centaine d'élèves (3 classes de 1ère et Terminale au Lycée de Gardanne, trois classes de 3ème au Collège de Rousset) avec
- dans une première partie l'accueil des personnalités (maire ou adjoint) par Madame la Proviseure, Monsieur le Principal ; photo de presse;
- après un instant de recueillement à l’écoute du “Chant des Partisans”, (CD apporté par Mr CLAVERIE), une brève introduction d'un film de 25’ de Marieke Aucante « Dans la lumière de Jean ZAY » sera présentée par un professeur d’Histoire;
- dans une deuxième partie une répartition entre 3 ateliers, qui seront répétés deux fois de façon à permettre à chaque élève de participer à deux de ces ateliers;
- une troisième partie en séance plénière sera consacrée à la déportation.
Dans la bibliothèque du Lycée ou CDI du Collège, une exposition aura été présentée pendant deux semaines par l'ANACR-13 (Mme BRUN-CLAVERIE) "Jean MOULIN" et "Résistance en Pays d’Aix".
L'essentiel de chaque matinée consistera en une rencontre entre les élèves et un certain nombre de Résistants, Anciens Combattants du Débarquement de Provence, témoins et acteurs de la Résistance et de la Déportation, avec qui les élèves pourront discuter en leur posant des questions dans des ateliers séparés.
Sont conviées les personnalités suivantes:
1 - Pour l'atelier N°1 sur "La vie quotidienne pendant l'occupation"
A Rousset : Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
A Gardanne : Mesdames Marie-Antoinette PASTOR et Lisette SIMON de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
Monsieur Sabin CHIARIELLO, du bureau de l' Association des Anciens Combattants de TRETS
Madame Denise PAURIOL présidente, et Mme Chantal BUSCA, de l’Association Gardannaise des “Déportés, Internés, Résistants Patriotes”,
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKY, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise, ne pourra pas être présent
Madame Magali FLAGEAT, Présidente de l’Association des Anciens Combattants de ROUSSET, ne pourra pas être présente.
sous la présidence de Mr. Jean-Jacques DIAS, historien, Président du Souvenir Français - Comité de PERTUIS
2- Pour l'atelier N°2 "Engagement dans la Résistance, Jean MOULIN"
Monsieur Pierre GABERT, Résistant et Historien, et
sous la présidence de Mme. Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente ANACR-13
3- Pour l'atelier N°3 " La guerre, le Débarquement de Provence et la Libération"
Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY, qui a participé au débarquement de Provence
Monsieur Michel CACIOTTI des Forces Française Libres (1ère DFL)
sous la présidence de: Mr. Pierre ARBORE, président ULAC/UFAC-Aix.
NB : Au Collège Jean-Zay de ROUSSET, les ateliers N°2 et N°3 seront réunis (sous présidence conjointe) de façon à permettre à tous les élèves d’entendre tous les témoignages
4 - Pour la séance plénière sur la déportation
Témoignage de Madame Denise TOROS-MARTER, Chevalier de la Légion d’honneur, présidente de l’Amicale d’Auschwitz – Marseille Provence
sous la présidence de
(à Rousset) Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
(à Gardanne) Mesdames Marie-Antoinette PASTOR et Lisette SIMON de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKY, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise, ne pourra malheureusement pas se joindre à nous cette année.
Vous savez à quel point nous trouvons important ce travail de mémoire et ce contact direct que les jeunes pourront avoir avec vous et les autres acteurs, victimes ou témoins.
Pour l’Association Jean Zay en Provence
Jacques MISGUICH, Président
ACTUALISATION du PROGRAMME pour le College Jean-Zay de ROUSSET ce 20 mai 2014
ACTUALISATION du PROGRAMME
Matinée pédagogique du 20 mai à ROUSSET :
« Résistance, Déportation et Débarquement de Provence »
En cette année du 70ème anniversaire de la Résistance, des débarquements, de la Libération de la France et de la victoire sur le nazisme , nous nous réjouissons de la décision du Président de la République de faire entrer au Panthéon le 27 mai 2015 quatre figures illustres de la Seconde Guerre mondiale, deux femmes et deux hommes: Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle et Jean Zay.
A l'initiative des professeurs d’histoire du « Collège Jean-Zay » à ROUSSET, Madame Nicole ICHOU et le soutien de Monsieur le Principal Guy VERSAVEL, et Madame Sylvie REMUSATI, Principale adjointe,
notre« Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire » désire poursuivre son travail de mémoire avec le concours des présidents des différentes associations de mémoire:
Madame Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente départementale de l' Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – A.N.A.C.R. 13,
Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKY, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise
Monsieur Pierre ARBORE, président de l'Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre - Union Locale d'Aix-en-Provence
Monsieur Sabin CHIARIELLO, du bureau de l'Association des Anciens Combattants de TRETS
Monsieur Jean-Jacques DIAS, historien, Président du Souvenir Français - Comité de PERTUIS
Madame Magali FLAGEAT, Présidente de l’Association des Anciens Combattants de ROUSSET
Madame Denise PAURIOL présidente de l’Association Gardannaise des « Déportés, Internés, Résistants Patriotes ».
Au nom des présidents d'Associations organisant ce témoignage, nous invitons à venir rencontrer les élèves du
Collège Jean-Zay, Chemin Départemental 56, à 13790 ROUSSET
le mardi 20 mai 2014 à 7h45
pour participer à cette matinée de témoignages
« Résistance, Déportation et Débarquement de Provence:
une exposition, un film, des témoignages. »
Cette action commune va spécialement en direction des jeunes pour la transmission de la mémoire de la déportation et des valeurs de la Résistance, et nous vous remercions de bien vouloir y participer.
Il est prévu une matinée pour une centaine d'élèves (trois classes de 3ème au Collège de Rousset) avec
- dans une première partie l'accueil des personnalités Monsieur le Principal ; photo de presse;
- après un instant de recueillement à l’écoute du “Chant des Partisans”, (CD apporté par Mr CLAVERIE), une brève introduction d'un film de 25’ de Marieke Aucante « Dans la lumière de Jean ZAY » sera présentée par un professeur d’Histoire;
- dans une deuxième partie une répartition entre 2 ateliers, qui seront répétés deux fois de façon à permettre à chaque élève de participer à chacun de ces deux ateliers;
- une troisième partie en séance plénière sera consacrée à la déportation.
Dans la bibliothèque du CDI du Collège, une exposition aura été présentée pendant deux semaines par l'ANACR-13 (Mme BRUN-CLAVERIE) "Jean MOULIN" et "Résistance en Pays d’Aix".
L'essentiel de chaque matinée consistera en une rencontre entre les élèves et un certain nombre de Résistants, Anciens Combattants du Débarquement de Provence, témoins et acteurs de la Résistance et de la Déportation, avec qui les élèves pourront discuter en leur posant des questions dans des ateliers séparés.
Sont conviées les personnalités suivantes pour y apporter leur témoignage:
1 - Pour l'atelier N°1 sur "La vie quotidienne pendant l'occupation"
Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
ainsi que (participation à confirmer s.v.p.) :
Monsieur Sabin CHIARIELLO, du bureau de l' Association des Anciens Combattants de TRETS
Madame Denise PAURIOL présidente, et Mme Chantal BUSCA, de l’Association Gardannaise des “Déportés, Internés, Résistants Patriotes”,
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKY, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise, ne pourra pas être présent
Madame Magali FLAGEAT, Présidente de l’Association des Anciens Combattants de ROUSSET, ne pourra pas être présente cette année.
sous la présidence deMr. Jean-Jacques DIAS, historien, Président du Souvenir Français - Comité de PERTUIS
2- Pour l'atelier N°2+3 "Engagement dans la Résistance, Jean MOULIN" et " La guerre, le Débarquement de Provence et la Libération"
Monsieur Pierre GABERT, Résistant et Historien, et
Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY, membre du Commando ayant participé au débarquement de Provence,
Monsieur Michel CACIOTTIdes Forces Française Libres (1ère DFL)
sous la présidence conjointe de: Mme. Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente ANACR-13, et de Mr. Pierre ARBORE, président ULAC/UFAC-Aix.
Pour la séance plénière sur la déportation
Témoignage de Madame Denise TOROS-MARTER, Chevalier de la Légion d’honneur, présidente de l’Amicale d’Auschwitz – Marseille Provence
sous la présidence de, et après l’introduction par
Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKY, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise, ne pourra malheureusement pas se joindre à nous cette année.
Vous savez à quel point nous trouvons important ce travail de mémoire et ce contact direct que les jeunes pourront avoir avec vous et les autres acteurs, victimes ou témoins.
Pour l’Association Jean Zay en Provence
Jacques MISGUICH, Président
Paroles des élèves après la matinée pédagogique du 20 mai au Collège Jean-Zay de Rousset
Monsieur Pierre GABERT, Résistant et Historien
Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY, membre du Commando ayant participé au débarquement de Provence
et
Madame Denise TOROS-MARTER, Officier de la Légion d’honneur, déportée, présidente de l’Amicale d’Auschwitz – Marseille Provence
MERCI aux témoins et MERCI aux professeurs dont Madame Nicole ICHOU.
FR3 diffuse ce soir à 19 h une partie de la matinée pédagogique de ce matin au Collège Jean-Zay de Rousset:
« Résistance, Déportation et Débarquement de Provence »
Ecoutez:
Monsieur Pierre GABERT, Résistant et Historien
Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY, membre du Commando ayant participé au débarquement de Provence
Madame Renée DRAY-BENSOUSSAN, présidente de l’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES)
et
le témoignage de Madame Denise TOROS-MARTER, Chevalier de la Légion d’honneur, présidente de l’Amicale d’Auschwitz – Marseille Provence
et le Chant des Partisans par les élèves du Collège
Un espace public dédié à Stéphane HESSEL sur une des plus grandes avenues de Bruxelles
UN ESPACE PUBLIC DEDIE A STEPHANE HESSEL
INAUGURé à L'Université Libre de Bruxelles (U.L.B.)
Chers Membres de la Communauté universitaire, Chers Amis laïques, Etudiants et Anciens,
Cinq ans après sa venue dans nos murs, dix ans après l'appel solennel aux jeunes générations lancé par Aubrac, Hessel et bien d'autres
anciens Résistants, qui déboucha sur son appel « Indignez-vous ! », l'Union des Anciens Etudiants de l'ULB a demandé au Recteur d'attribuer le nom « square Stéphane Hessel » aux pelouses qui entourent
la statue de Théodore Verhaegen.
Parce que, tout comme Verhaegen, Hessel incarne pour la jeunesse de son époque l'engagement de l'homme mûr pour qu'un
nouveau pacte émancipateur voit le jour et que la société investisse, en moyens et en confiance, dans son plus noble trésor : sa jeunesse.
Le Recteur a soutenu d'emblée cette proposition et a fait réaliser,
sur base du projet de l'UAE, une plaque qui grave dans la pierre cet hommage à l'homme d'idéal et d'insoumission, deux caractéristiques de notre esprit libre ulbiste.
Voilà pourquoi nous vous demandons
d'être nombreuses et nombreux à venir lundi 19 mai 2014 à 12.30h à la statue Verhaegen pour inaugurer officiellement ce premier « Square Stéphane Hessel » à l'ULB.
La cérémonie se
déroulera en présence de Mme Christiane Hessel, du Premier Ministre Elio Di Rupo, des Autorités de la Région et de la Ville, des Autorités de l'ULB et de l'UAE, de Pierre Galand, président de la FHE, de Jean-Pol Baras,
président de la Fondation Henri La Fontaine et d'Henri Bartholomeeus en président du CAL, qui prendront brièvement la parole sur place entre 12h30 et 13h.
Ensuite
Mme Hessel dévoilera la plaque commémorative créant le Square Hessel, en présence des Autorités de la Ville, de la Région, des Autorités académiques, des étudiants et de l'UAE.
Un dépôt
de fleurs clôturera, sur un vibrant Semeur, cet acte solennel.
Ensuite un vin d'honneur sera offert sur place par l'Union des Anciens.
Merci de venir soutenir cet emblème symbolique et cette démarche commune des Autorités académiques de l'Université et de son Union des Anciens.
En soirée,
à partir de 19.30h, un repas convivial avec échanges de vue, aura lieu à l'UAE en présence de Mme Hessel et de nombreuses personnalités. N'hésitez pas à vous y inscrire par ailleurs via uae@ulb.ac.be.
Avec toute ma cordiale fraternité d'Union,
Eddy Caekelberghs
Président Union des Anciens Etudiants
http://www.ulb.ac.be/newsletters/newsletter.php?d=23&c=1&nl=54&art=883&cat=9
27 mai 2014 : première « Journée Nationale de la Résistance » au Camp des Milles
Odile BOYER
Directrice Adjointe
odile.boyer@campdesmilles.org
vous
prie de bien vouloir trouver en attaché une invitation à la cérémonie officielle organisée pour la Journée Nationale de la Résistance, à l'invitation du Préfet de Région
et des Présidents des collectivités et associations locales concernées. |
Le 27 mai est la date de création du Conseil National de la Résistance, et cette Journée nationale a été instaurée pour la première fois cette année
|
Première« Journée Nationale de la Résistance » Extraits de l’allocution DE M. ALAIN CHOURAQUI
Les résistants et résistantes ont droit à notre reconnaissance infinie et les disparus à notre souvenir ému.
Mais leur action mérite surtout notre respect absolu et le respect de leur mémoire.
Respecter cette mémoire c’est être fidèle non seulement au souvenir mais aux valeurs toujours actuelles qui les ont portés et pour lesquelles ils se sont engagés et sacrifiés par milliers : démocratie politique économique et sociale, humanisme, volonté d’un monde libre, fraternel et juste, patriotisme face à l’occupant.
C’est aussi être fidèle aux leçons de leur expérience, de leur expérience du pire dont ils ont su triompher par le meilleur de l’homme.
La transmission de ces leçons de vie se fait par l'éducation. C’est la mission principale de notre Fondation du Camp des Milles –Mémoire et Education. C’est la raison de notre partenariat de plus en plus étroit avec l’Education nationale et le Rectorat d’Aix Marseille en particulier.
C’est par l’éducation des esprits que l’on peut lutter contre les idéologies les plus dangereuses, les peurs infondées, les crispations identitaires, les fanatismes et les extrémismes, les rhétoriques démagogiques.
Cette éducation passe par l’apprentissage de l’esprit critique contre les langages manipulateurs, et surtout par l’affirmation de valeurs universelles, capables de rassembler les hommes par-delà leurs différences.
L’éducation aux valeurs humanistes implique aussi l’enseignement de l’histoire et de ses tragédies qui constituent autant d’expériences collectives de l’humanité. Quand celles-ci sont méconnues, certains peuvent être tentés d’en minimiser les méfaits et de voir à nouveau dans des discours extrémistes une solution aux problèmes divers qu’ils traversent.
C’est par la connaissance de leurs erreurs passées que les hommes peuvent éviter de les commettre de nouveauet rejeter les idées violentes inspirées par les ignorances et les peurs.
Parmi d’autres leçons fortes, retenons en trois ici, comme autant de clés de compréhension du présent, de repères forts sur notre chemin tâtonnant :
- Il y a mille façons de ne pas laisser faire ; chacun peut résister, chacun peut réagir, chacun à sa manière. Ces actes désintéressés, individuels ou collectifs, peuvent être apparemment anodins, voire passifs, violents ou héroïques, un simple geste de soutien momentané, comme une action décisive de sauvetage ou de résistance armée. Ils sauvèrent des dizaines de milliers de vies et constituèrent souvent des obstacles importants devant les politiques criminelles, avant même de réussir à renverser la situation par les armes. L’histoire du camp des Milles illustre cela ô combien ; et les fondateurs du mémorial n’ont pas voulu que le visiteur, le jeune visiteur en particulier, sorte des lieux écrasé par la cruauté humaine mais surtout conforté dans l’idée que l’homme a la capacité de dire non à l’inacceptable, que chacun peut trouver dans sa conscience morale, dans son éducation, dans son expérience et sa mémoire collectives, les raisons si ce n’est les réflexes de l’humanité envers son prochain.
- C’est dans les commencements des engrenages dangereux qu’il faut réagir fermement, car si les résistances contre les extrémistes sont toujours efficaces, elles sont de plus en plus difficiles voire sanglantes au fil des engrenages voire des emballements rapides et inmaîtrisables ; en quelques mois la démocratie défaillante a pu laisser place à l’autoritarisme criminel, aux premiers camps, à la fin du Parlement, à l’interdiction des syndicats et des partis...;
- Une minorité active et une majorité passive peuvent faire arriver un pouvoir autoritaire par les urnes : a-t-il fallu l’adhésion de plus d’un tiers des Allemands pour amener Hitler au pouvoir ? Et nous savons aussi que cela ne donne pas pour autant une légitimité démocratique à un pouvoir autoritaire puisque la démocratie est un régime politique qui comprend bien d’autres principes de fond que l’élection au suffrage universel ; sinon le nazisme ou me stalinisme devraient être considérés comme démocratiques…
« Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent » (Lucie Aubrac)
Comment ne pas être interpelé par cette phrase au moment où, dans toute l'Europe, réapparaît sous des masques divers tout ce que la résistance combattait : les discours et les partis extrémistes, nationalistes et xénophobes, la démagogie simpliste, le rejet de l'autre et l'antisémitisme violent.
Le mauvais sort fait aux minorités est le révélateur de maux profonds dans toute la société concernée, et annonce des menaces pour tous, y compris pour ceux qui croient encore que l’arbitraire ne touche que les autres. Le racisme est un cheval de Troie efficace contre la République et les libertés de tous. Comment ignorer alors l'attentat de Bruxelles il y a 3 jours après celui de Toulouse, sur fond d’augmentation en France de 55% des violences antisémites au dernier trimestre, de 11 % des actes islamophobes en 2013, d’un record pour les actes homophobes et d’une montée du rejet des gens du voyage ?
Les résistants nous ont appris à transformer l'inquiétude et la colère en action pour la liberté et la dignité de chacun. N'oublions pas non plus cette leçon vitale pour la démocratie dans un contexte inquiétant où nos démocraties sont prises en tenailles entre des fanatismes religieux et des extrémismes politiques. Il faut que l’écrasante majorité de notre peuple qui n’est ni fanatique ni extrémiste s’affirme démocratiquement sans attendre qu’il soit trop tard pour éviter des affrontements.
En cette Journée nationale de la Résistance,osons dire qu’il faut et il suffit que la majorité s’exprime contre la minorité qui salit le visage de la France !
Il faut et il suffit que la majorité se lève !
ALAIN CHOURAQUI
Ce qui nous rassemble aujourd’hui c’est le souvenir de la Résistance.
En faisant du 27 mai une « journée nationale de la Résistance », l’Assemble nationale a voulu marquer l’attachement de la nation à la première réunion du Conseil national de la résistance, il y a soixante et onze ans, sous la présidence de Jean Moulin.
Il s’agit de la première journée nationale et celle-ci revêt cette année une importance d’autant plus grande qu’elle s’inscrit dans le cycle mémoriel du 70e anniversaire des combats de la Résistance, de la libération du territoire et de la victoire contre la barbarie nazie.
Cycle dans lequel l’académie s’est largement engagée depuis l’année dernière.
C’est aussi un jour particulier car il y a 70 ans, jour pour jour, que les forces alliées bombardaient Marseille, 11 jours avant le débarquement de Normandie, faisant près de 2000 morts.
Le CNR rassemblait toutes les composantes de la Résistance autour du général de Gaulle pour « participer à la Libération et à la victoire » et « fonder une nouvelle République ».
Tous les historiens s’accordent aujourd’hui à reconnaître le caractère visionnaire du programme qui fut élaboré par le CNR. Parmi les nombreuses réformes qu’il a mises en œuvre à la Libération, vous comprendrez que j’accorde une attention toute particulière à celles qui concernent l’éducation, car elles ont fait de l’accès à l’éducation pour tous, une priorité et conforté ainsi l’une des fondations les plus solides de notre modèle social.
Cette commémoration est l’occasion d’évoquer la dette que nous avons à l’égard des Résistants dont l'action a été cruciale pour libérer le pays du joug des armées nazies.
Ils sont aujourd’hui de moins en moins nombreux, mais si leur présence parmi nous est aujourd’hui plus difficile, elle n’en est pas moins particulièrement précieuse.
Grâce à leur engagement, leur combat, nous profitons aujourd’hui de la paix et de la démocratie.
Car, si leur rôle fut décisif dans la Libération du territoire, ces hommes et ces femmes ont aussi contribué à une refondation républicaine dont nous sommes les héritiers.
Commémorer la Résistance, c’est pour l’École l’occasion d’affirmer nettement qu’il est possible d’apprendre de la mémoire, afin de ne pas répéter inlassablement les erreurs tragiques du passé.
Comme l’écrivait Germaine Tillion : « On ne prépare pas l’avenir sans éclaircir le passé ».
Le rappel d’événements glorieux ou dramatiques n’a de sens que s’il assure aux jeunes générations une meilleure compréhension du passé et leur permet d’affronter l’avenir en citoyens éclairés. Et ce qu’elles peuvent apprendre des Résistantes et Résistants est considérable.
Ces femmes et ces hommes qui ont eu le courage de dire non, de faire face, alors qu’il était tellement plus facile d’épouser l’indifférence. Le courage d’affronter la peur, la nuit, la mort, cette compagne de tous les jours.
« L'acquiescement éclaire le visage. Le refus lui donne sa beauté », écrivait René Char, poète et résistant, dans les Feuillets d’Hypnos, notes prises sur le vif entre 1943 et 1944 alors qu’il était chef du secteur de l’Armée Secrète Durance-Sud, sous le nom de guerre de capitaine Alexandre
Mais le courage ne suffit pas.
Ces Résistantes et ces Résistants étaient portés par des valeurs républicaines humanistes, héritées de la révolution française et sacralisés par notre devise « liberté égalité fraternité ».
Ils étaient prêts à payer le prix fort pour protéger ces valeurs. Ce sont des biens précieux qui doivent être constamment défendues car rien n’est acquis pour toujours.
Ces valeurs sont autant de verrous de notre vivre ensemble qui ne doivent jamais être hésitants, comme l’a récemment écrit l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau.
Des femmes et des hommes qui se sont engagés par patriotisme, mais qui très vite ont été contraints de lutter contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme, la peur de l’autre, car la France était alors occupée et soumise à un régime de collaboration avec l’Allemagne nazie.
Le combat qui a été le leur demeure le nôtre, car les préjugés, les discriminations et les agressions qui n’ont d’autres fondements que la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme ont certes changé de forme, mais restent toujours aussi vivaces.
La Résistance nous délivre aussi un message d’espoir.
Il est difficile d’imaginer aujourd’hui — alors que nous sommes en paix (n’oublions pas le rôle essentiel de l’Europe dans le maintien de cette paix) — ce qu’ont pu être les traumatismes de la défaite, cette étrange défaite, de la débâcle et de l’occupation. Et pourtant, il est des femmes et des hommes qui ont refusé les discours défaitistes et la soumission au vainqueur.
Il y a dans ce refus une leçon qui peut guider toute l’action éducative : il y a en tout individu la capacité à dire non, à refuser les déterminismes imposés, à la condition toutefois de le faire dans le respect des valeurs qui fondent notre vivre ensemble.
L’École a aujourd’hui un grand besoin de rappeler les combats de la Résistance, car outre le courage, ceux-ci ravivent l’attachement à la tolérance, à l’altérité et au respect de l’autre. C’est sans doute ce qui donne à son message son caractère immortel et universel.
Nous, communautés d’adultes, nous avons la responsabilité de ne pas oublier ; la mémoire est si fragile.
Nous avons la responsabilité de transmettre cette mémoire, cette histoire et ces valeurs vivantes aux générations qui vont nous succéder.
Vous, chers Elèves, ne cédez pas aux discours simplificateurs, voire simplistes et à ceux qui les tiennent.
Dans un monde complexe, les réponses aux problèmes que nous rencontrons ne peuvent pas être simples, elles sont forcément complexes. L’esprit critique qui doit vous animer doit aussi se nourrir de l’histoire et des erreurs commises dans le passé pour éviter de les reproduire.
Le Recteur Saïb