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1936 : Jean ZAY et la laïcité

La Laïcité n’est pas une opinion,
mais la liberté d’en avoir une
Il est utile de rappeler le rôle historique joué par Jean ZAY pour l’application de la laïcité à l’école.

  • Jean Zay, ministre .....

  • Au Panthéon 26 mai 2015

Voici ce qu’en écrit Henri PENA-RUIZ dans son “Dictionnaire amoureux de la Laïcité” (p.926):

“Rappelons ci-dessous les deux admirables circulaires qu’il rédigea pour protéger la laïcité scolaire. De rédaction limpide, elles sont d’une actualité exemplaire au regard des menaces communautaristes qui pèsent sur l’école publique et laïque, la seule école libre au sens strict, puisque la liberté par l’émancipation du jugement y enseigne et est enseignée, à distance de tout intérêt lucratif et de tout prosélytisme religieux ou politique.
 
La première circulaire vise toute manifestation ostentatoire d’appartenance politique, et la seconde étend la première aux manifestations d’appartenance religieuse. Il faut noter le souci de préserver l’école des groupes de pression et des conflits de la société civile. Non pour limiter les libertés publiques, mais tout au contraire pour leur donner un fondement durable en formant les citoyens.
 
Les deux circulaires sont d’une actualité exemplaire au moment où des manifestations ostentatoires d’appartenances communautaristes menacent l’école de la République et remettent en question sa mission émancipatrice.”

Circulaire du 31 décembre 1936 :

Circulaire du 15 mai 1937 :

 

Circulaire du 1er juillet 1936

Notons que ces deux célèbres circulaires ministérielles avaient été précédées par celle du 1er juillet 1936.

La circulaire du 1° juillet 1936 signée par Jean Zay, ministre de l'instruction publique du Front populaire est ainsi rédigée :

"Je vous prie d'inviter les chefs d'établissements secondaires à veiller à ce que soient respectées les instructions interdisant tout port d'insignes. (...) Vous voudrez bien considérer comme un signe politique tout objet dont le port constitue une manifestation susceptible de provoquer une manifestation en sens contraire. L'ordre et la paix doivent être maintenus à l'intérieur des établissements scolaires, mais en même temps vous veillerez à ce que les chefs d'établissements évitent les incidents et les éclats et que l'on procède, dans toute la mesure possible, par la persuasion plutôt que par la contrainte."

 

Quatre-vingts ans après, ceci n’est-il pas d’une actualité troublante ?