Jean ZAY: ministre et combattant, Résistant

Le Comité Départemental des Bouches-du-Rhône de l’

Association Nationale des Anciens Combattants et ami(e)s de la Résistance (A.N.A.C.R.) 
 
a tenu son Congrès annuel samedi 17 mars 2012 à Berre l’Etang.
 
Dans son rapport d’activité il déclare:
 
“Le temps qui passe, nous le constatons chaque année davantage, s’acharne à nous enlever nos témoins directs, le Résistants.
 
Seuls acteurs jusqu’à présent lors des conférences et témoignages dans les établissements scolaires, ils sont de plus en plus épaulés par les amis de la Résistance.
 
Et c’est ce nouveau visage de l’A.N.A.C.R. que nous devons préparer si nous voulons que se perpétuent les valeurs transmises par les Résistants.
 
Ceux-ci avaient un attachement viscéral à l’A.N.A.C.R.; notre association est née de leur désir de ne plus jamais voir renaître les idées fascistes et xénophobes qui ont conduit l’Europe au bord de l’abîme.
 
Ils ont œuvré sans relâche pour apprendre aux jeunes générations leur combat pour la liberté et le démocratie.
Les amis de la Résistance, s’ils ont tout à fait conscience du travail à accomplir et s’ils s’attachent à posséder de solides connaissances sur ces heures sombres, ne seront jamais aussi profondément impliqués dans le devenir de notre association.”
 
Il publie dans sa revue “ANACR 13” :
 
“Jean ZAY: ministre et combattant, Résistant”

Article dans la revue “ANACR 13”

Pierre Mendès-France et Jean Zay: une communauté d'idéal et de vocation.

Article par Michel LESSEUR
Secrétaire départemental d’Action  Laïque du Loiret
Président d’honneur du Cercle Jean Zay d’Orléans
 
citant  la contribution de Pierre Mendès-France au colloque
“Jean Zay et la politique scolaire du Front Populaire”
 
“Pierre Mendès France, évoquant la période de l’avant-guerre et du Front populaire, rappelait que Jean Zay et lui-même, à 28 et 25  ans, commençaient ensemble leur carrière parlementaire avec le succès électoral de 1932, et que tous deux furent les plus jaunes ministres de Léon Blum.
 
Il rapportait ses souvenirs de la “drôle de guerre”, des moments tragiques de 1940, et de la sombre époque durant laquelle le régime de Vichy, réglant ses comptes avec la République, s’acharna sur quelques-uns de ses éminents serviteurs : Pierre Mendès France et Jean Zay notamment, jugés dans d’ignobles conditions, emprisonnés, humiliés.
 
Si l’un put s’évader et prendre place dans la lutte patriotique aux côtés du général de Gaulle, l’autre, hélas, allait être exécuté lâchement en juin 1944 par des miliciens français émules du nazisme.
 
Les souvenirs de Pierre Mendès France sur cette période de notre histoire, à leur évidente valeur documentaire, ajoutent de pénétrantes analyses sur les hommes et les évènements.
 
Ce beau texte – donc l’un de ses derniers écrits – dans lequel Pierre Mendès France a mis toute sa sensibilité et toute sa conscience, prend ces jours-ci, pour nous, son sens le plus vrai. Citons-en seulement la conclusion :
 
“Il est demeuré de Jean Zay, pour les hommes et pour les femmes de ma génération, et surtout pour ceux qui l’ont approché, connu et admiré, une image exceptionnelle de lumière, d’intelligence et d’humanité.
 
Alors que notre époque, dans le combat, puis dans la reconstruction des choses et des caractères, a tant manqué de modèles et d’exemples, et que nous aurions tant eu besoin de lui pour affronter notamment les difficultés de l’après-guerre, c’est un grand malheur pour le pays tout entier qu’il ait été sacrifié à l’aube de la Libération.
 
Il aurait été l’un des meilleurs, l’un des animateurs d’une génération qui en a été trop privée.
 
Ceux qui l’ont assassiné ont porté un coup, non seulement à ceux qui l’ont aimé, mais au pays tout entier.”
Pierre Mendès France
 
Les deux hommes s’inspiraient d’un commun idéal, étaient animés d’une identique vocation.
 
Qui refuserait d’appliquer aujourd’hui à Pierre Mendès France cette “image de lumière, d’intelligence et d’humanité” ?
 
Qui nierait que, postérieurement à son illustre compagnon, lui-même “modèle et exemple”, mais aussi “l’un des meilleurs”, Pierre Mendès France a tenu par excellence ce rôle “d’animateur de génération” ?
 
Michel LESSEUR
Secrétaire du Comité Départemental d’Action Laïque du Loiret  (1982) 
 
(Extraits des 2 pages ci-jointes publiées dans La République du Centre en 1982).

Mardi 10 avril: Conférence de R. MENCHERINI au Cercil : "L'internement des Tsiganes dans le camp de Saliers"

Le CERCIL, Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, communique:

Mort du résistant Raymond Aubrac

Raymond AUBRAC

11 avril 2012,  08:42

Le résistant Raymond Aubrac est mort, hier soir, à l'âge de 97 ans, a annoncé sa famille. (AFP)

Avec notre profonde émotion devant la disparition de ce grand homme

La leçon d'optimisme de Raymond Aubrac

L’association des Amis du Musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d’Azur communique: 

 

L’association des Amis du Musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d’Azur (MUREL) s’attriste de la disparition de Raymond Aubrac. Elle vient de perdre un ami fidèle, toujours présent dans les difficultés.

Elle salue le grand résistant, le Commissaire régional de la République à Marseille à la Libération, l’infatigable porteur de la mémoire et du message de la Résistance.

Raymond Aubrac nous fit l’honneur, il y a deux ans, de parrainer la naissance de notre association, en mars 2010, aux archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Il dit, à cette occasion, tout l’intérêt qu’il portait à l’utilisation des moyens modernes de communication pour mieux faire connaître cette histoire dont il a été l’un des acteurs essentiels. Qu’il en soit, aujourd’hui encore, remercié et que ses proches permettent que nous partagions leur douleur.

 Pour l’association, le président, Robert Mencherini

 

Raymond AUBRAC avait accepté également d’être membre d’honneur de notre  « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire etHistoire »  et nous écrivait le 24 janvier 2009:

Très fidèle au souvenir de Jean Zay, sa vie, son oeuvre de grand ministre républicain et son destin tragique victime de la barbarie, je suis très heureux d’apprendre la création de l’Association Jean Zay en Provence, et vous félicite d’en accepter la présidence.

Vous avez bien voulu me demander de faire partie du Comité d’Honneur. Si vous pensez que ma présence puisse être utile, j’accepte avec grande reconnaissance.”

 

 

 

Notre association continue dans le Pays d’Aix, avec d’autres témoins et acteurs de la Résistance, l’inlassable travail de mémoire qu’il avait entrepris avec Lucie Aubrac auprès des élèves des collèges et lycées.

 

 

La famille de Raymond Aubrac veut éviter toute "récupération" lors des obsèques

LE MONDE | 14.04.2012 à 13h46 • Mis à jour le 14.04.2012 à 14h58

Par Benoît Hopquin

Raymond Aubrac, lors d'un discours le 22 novembre 2009 pour l'inauguration d'une "stèle de la Résistance" à Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg. | AFP/JOHANNA LEGUERRE

Parmi les mille combats, les mille actes de résistance de Raymond Aubrac, mort mardi 10 avril, il en était un sans doute moins connu : son opposition farouche à l'élection du président de la République au suffrage universel. "C'est la plus grave faute de De Gaulle", disait-il. A ses yeux, ce mode d'élection conduisait la vie politique à la vacuité, engendrant la prééminence des personnes sur les idées, de la forme sur le fond. Il dénonçait notamment le danger d'"une élection par les médias", stigmatisait des campagnes électorales "à l'américaine", fondées sur l'instant, sur la réactivité plutôt que sur la réflexion, maudissait les sondages "devenus la base d'une politique court-termiste".

Cette charge trouve une forme de vérification posthume, à l'occasion des obsèques du résistant, qui se dérouleront à moins d'une semaine du premier tour de la présidentielle. Un hommage militaire est organisé, lundi 16 avril au matin, aux Invalides, à Paris. Quelle aubaine de communication pour les candidats en campagne, quelle tribune pour appeler à soi les mânes de l'Armée des ombres, de se revendiquer  des valeurs de la Résistance !

Mais, appliquant la volonté de Raymond Aubrac, la famille a annoncé qu'elle refuserait toute prise de parole des hommes politiques. "Nous ne voulons pas de récupération en cette période électorale", explique Elisabeth Helfer-Aubrac, fille de Raymond et Lucie. La famille a ainsi fait passer à l'Elysée une consigne expresse de Raymond Aubrac : "Mon père ne souhaitait pas que Nicolas Sarkozy prononce de discours et voulait que ce soit la Résistance seule qui lui rende hommage."

"NOUS AVONS ATTENDU EN VAIN"

Jacques Vistel, président de la Fondation de la Résistance, et Jean-Louis Crémieux-Brilhac, ont été choisis pour ce dernier salut confraternel. Raymond Aubrac sera ensuite incinéré et ses cendres déposées aux côtés de celles de Lucie dans le caveau de famille, à Salornay-sur-Guye (Saône-et-Loire).

L'Elysée avait-il d'autres idées ? Le chef de l'Etat excelle dans ce genre de moment. Il avait trouvé des mots forts lors de l'hommage aux Invalides à Lazare Ponticelli, le dernier poilu français de la Grande Guerre, mort en 2008.

Et plus encore à Montauban, en mars 2012, lors de la cérémonie en l'honneur des trois militaires tués par Mohamed Merah. Cette mise en valeur du candidat par le président de la République, en pleine campagne, n'avait d'ailleurs pas été sans polémique.

Nicolas Sarkozy viendra-t-il se recueillir silencieusement, lundi ? Sa présence n'était toujours pas confirmée samedi matin. La décision devait être prise dans la journée, expliquait-on à l'Elysée.

Les Aubrac restent cependant meurtris par ces atermoiements. En 2007, Lucie Aubrac s'était éteinte dans la soirée du 14 mars. Le président Chirac avait, dès le lendemain matin, appelé Raymond Aubrac afin de discuter des dispositions. "Je souhaite lui rendre les honneurs militaires. En êtes-vous d'accord ?" La famille et l'Elysée avaient réglé ensemble le protocole de la cérémonie, le président de la République acceptant même de parler après l'un des petits-fils de Lucie.

"Nous nous sommes dit naïvement que l'Elysée allait nous contacter de la même manière, raconte Elisabeth Helfer-Aubrac. Il n'en a rien été. Nous avons attendu en vain." Les Aubrac ont dû envoyer des émissaires, appeler et rappeler pour connaître les intentions de M. Sarkozy.

IL AVAIT APPELÉ À VOTER HOLLANDE

Raymond Aubrac, il est vrai, se montrait sans tendresse excessive avec l'actuel président. Il avait signé, avec d'autres résistants, l'appel des Glières, regrettant que Nicolas Sarkozy utilise le plateau, ce site emblématique du maquis, pour en faire un lieu de pèlerinage où construire son propre mythe.

L'appel lui reprochait aussi plus généralement d'abandonner les idéaux développés pendant les années sombres par le Conseil national de la Résistance (CNR) : "Sécurité sociale et retraite généralisée, contrôle des féodalités économiques, droit à la culture et à l'éducation pour tous, une presse délivrée de l'argent et de la corruption, des lois sociales, ouvrières et agricoles."

Raymond Aubrac allait encore plus loin dans l'admonestation : "La critique essentielle que je fais au chef de l'Etat et au gouvernement n'est pas d'aller contre le programme du CNR, malgré mon attachement à ce programme. Je leur reproche d'aller contre les idées de la République, les idées de démocratie, d'égalité et de ce que nous pensions être le besoin de progrès social." (Passage de témoin, Calmann-Lévy, 2011).

Raymond Aubrac avait appelé à voter François Hollande, plus par raison que par envoûtement, traumatisé par le 21 avril 2002. Il restait réservé sur le PS. "Ce n'est pas un parti, c'est un club dont le cherry est certains soirs frelaté." Il reprochait globalement aux hommes politiques de la majorité et de l'opposition leur manque d'envergure. "Il faut imaginer un avenir, un engagement sur le long terme. Or personne ne propose cet horizon. La vie politique est plate, en dehors des échéances électorales."

Benoît Hopquin

http://abonnes.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/14/la-famille-de-raymond-aubrac-veut-eviter-toute-recuperation-lors-des-obseques_1685548_1471069.html 

 

De Jean ZAY à Lucie et Raymond AUBRAC

Lucie AUBRAC

Michel Lesseur, président d’honneur du Cercle Jean Zay d’Orléans, nous confie son article rappelant ses relations avec le couple Aubrac et notamment leurs discussions concernant Jean Zay et le Front Populaire:
 
De Jean ZAY à Lucie et Raymond AUBRAC
 
Lucie et Raymond Aubrac, héros de la Résistance, ont été avec d’autres l’honneur de la France anti-fasciste et républicaine. La Nation leur a rendu hommage lorsqu’ils ont disparu, elle en 2007 et  lui ces jours derniers.
 
Tous deux, sans cesse, se sont attachés à entretenir pour les collégiens et les lycéens la mémoire de la Résistance et la flamme de l’esprit qui l’anima. Ainsi furent-ils familiers des établissements scolaires orléanais. Cela aura marqué nombre de nos jeunes compatriotes.
 
Lucie Aubrac devait, à un autre titre, fréquenter notre Ville : celui d’avoir côtoyé Jean Zay, lui aussi symbole du patriotisme antifasciste et républicain. Elle fut notamment l’invitée du Cercle Jean Zay d’Orléans pour son banquet républicain de juin 1999.
 
Lors d’une rencontre à son domicile parisien l’année précédente, en présence de son mari, elle nous avait livré  ses souvenirs  du Front Populaire. Avec, en termes émouvants, chaleureux, une belle évocation  de Jean Zay et de son attachante personnalité !
 
Cela donna lieu à un très intéressant document, « Lucie Aubrac parle de Jean Zay », que notre Cercle  publia, et qui demeure un témoignage des plus forts.
 
 
Citons-en quelques extraits :
 
 

Invitation 29 avril : Wagon souvenir du camp des Milles

Les élus municipaux et les associations de mémoire vous invitent à la
 
            
Journée Nationale du Souvenir de la Déportation
 
Dimanche 29 avril 2012
                         - à 9 heures 30 au Wagon Souvenir, Chemin des Déportés, Aix-les Milles
                         - à 11 heures: place de l’Hôtel de Ville à Aix-en-Provence

Camp des Milles: Allocution d’Alain CHOURAQUI

Aujourd’hui: 67e Journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation

Cérémonie du 29 avril 2012 au Wagon du souvenir des Milles

Extraits de l’allocution d’Alain CHOURAQUI

Président de la « Fondation du Camp des Milles –Mémoire et Education »

 

Notre pensée va aujourd’hui vers tous les déportés, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas; les français et les étrangers, résistants ou démocrates qui furent déportés pour leurs opinions ou pour leurs actions au service de l’homme, au service de nos valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité; les juifs de France qui furent déportés pour être assassinés, condamnés pour le seul crime d’exister.

Notre pensée va bien sûr en particulier vers les hommes, les femmes, les enfants juifs déportés d’ici même vers le camp de la mort d’Auschwitz. 

Que pouvons-nous faire pour être fidèles à leur mémoire et à leur « testament » si fortement rappelé aujourd’hui par Denise Toros-Marter ? (voir: Le testament d'Auschwitz)

Mais notre pensée va aussi à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, déjà là ou à venir. Que pouvons-nous faire pour qu’ils ne vivent pas cela, pour qu’aucun d’entre eux ne soit confronté à la barbarie qui assassine la victime et fait disparaitre l’humain chez le bourreau ?

La réponse à ces deux questions est la même : pour être fidèle aux suppliciés, pour protéger nos enfants, il faut apprendre du passé, de la formidable expérience humaine que ce passé représente, de la terrible leçon dont la souffrance des déportés, de tous les déportés, impose l’écoute respectueuse.

Que nous disent donc l’histoire et les autres sciences de l’homme à partir de ce passé ?

Qu’il y a trois étapes qui mènent vers le pire, et que la plus dangereuse est le moment où l’Etat et les institutions relaient les préjugés et le rejet de l’autre.

Que le pire n’arrive pas sans prévenir et qu’il faut donc être attentif et vigilant lorsque les commencements permettent encore de réagir à temps.

Que les périodes de crises sont favorables aux excès, à l’affrontement des peurs, à la recherche de boucs émissaires, à la violence.

Que, dans une société fragilisée par les crises, on ne joue pas impunément avec le feu des mots, des images, des idées, des ambiguités.

Quand les mots deviennent fous, les hommes deviennent fous. Et l’histoire montre que les passions identitaires ou nationalistes sont le plus souvent incontrôlables lorsqu’elles sont enclenchées.
.../...

L’histoire du camp des Milles est plus éclairante encore car elle nous montre comment notre République a pu, en 1939, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, préparer les esprits et même les camps qui serviront ensuite aux non-républicains et à Pétain et pour asservir et déporter.

Ici l’on  rappelle donc qu’il y a des choses avec lesquelles on ne joue pas, des lignes à ne pas franchir, des engrenages à ne pas enclencher.

.../...

Vous aurez compris qu’à mes yeux les principales questions qui importent, permanentes et lancinantes, sont les suivantes : où en sommes-nous sur le chemin des exclusions, du rejet de l’Autre, sur le chemin qui peut mener au pire, qui peut mener au crime ? Et surtout que pouvons-nous faire ?

J’ai déjà eu l’occasion de rappeler ici ces questions, et c’est aussi l’ambition du futur Mémorial que de rappeler l’histoire et de donner des clés de compréhension de ces questions de vie ou de mort pour nos libertés, pour notre vivre ensemble, pour nous-mêmes tout simplement.

NB: Nous remercions Odile BOYER,  Directrice adjointe de la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation, de nous avoir procuré le texte de cette allocution.

 

 

Travail de mémoire au Lycée Marie-Madeleine Fourcade de Gardanne

Matinée pédagogique le 16 mai 2012 au Lycée Marie Madeleine FOURCADE à Gardanne:  

Résistance et Déportation:

une exposition, un film, des témoignages irremplaçables.

 

A l'initiative de professeurs d'histoire du Lycée FOURCADE, Madame Valérie THIEBAUT et Madame CANTARELLA, et de Mr le Proviseur Denis BARROERO, notre association organise le 16 mai 2012 une matinée pédagogique pour les élèves de 1ère, avec le concours et le soutien des présidents des associations suivantes:

Monsieur et Madame Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente départementale de l' Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – A.N.A.C.R. 13 ,

Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKI, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise

Monsieur Pierre ARBORE, président de l' Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre - Union Locale d'Aix-en-Provence

Messieurs Sabin CHIARIELLO, président, et Amédée BUIX, vice-président de l' Association des Anciens Combattants de Trets

Dans la bibliothèque du Lycée, deux expositions auront auparavant été présentées pendant deux semaines par l'ANACR-Pays d'Aix: "Jean MOULIN" et "Résistance en Pays d’Aix".

Monsieur le Proviseur accueillera les élus, Monsieur le maire Roger MEÏ et l'adjoint chargé des anciens combattants, Monsieur Jeannot MENFI, en  présence de la presse.

Après un instant de recueillement à l’écoute du “Chant des Partisans”, une brève introduction sera présentées par Madame THIEBAUT, professeur du Lycée. d’une film sur Jean ZAY: "Dans la lumière de Jean ZAY" réalisé par Marieke AUCANTE, grand reporter, chevalier de la Légion d'Honneur.

 

L'essentiel de la matinée du 16 mai consistera en une rencontre entre les élèves de 1ère répartis en trois ateliers, avec un certain nombre de Résistants, Anciens Combattants du Débarquement de Provence, victimes de la Déportation, témoins et acteurs de la Résistance, dont:

Madame Colette ESCOFFIER, et Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY, qui ont tous deux participé activement au Débarquement de Provence

Monsieur Pierre GABERT, et Monsieur Michel CACCIOTI, tous deux Résistants,

Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKI, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise

Madame Abel France ATAROFF, résistante FFI

et, en séance plénière, à 11 h:

Madame Denise TOROS-MARTER, Chevalier de la Légion d’honneur,présidente de l’Amicale d’Auschwitz – Marseille Provence

 

L’horaire de la matinée sera donc le suivant: 

7h50: arrivée des participants au parking des professeurs (grille rouge indiquée sur l' Avenue des Aires par un panneau " Livraisons Lycée polyvalent") où un professeur Madame Valérie THIEBAUT les attendra. (Tel 06.81.12.86.23)

8h: Accueil des élus, des témoins, et présidents d’associations; photos de groupe pour la presse

8h10 : Chant des Partisans, mots de bienvenue des autorités et présentation du film

8h30-8h55: projection du film "Dans la lumière de Jean ZAY"

8h55-9h50: Ateliers N° 1 , 2 et 3

9h50h-10h05: pause et récréation des élèves

10h05-11h: Ateliers N° 1 , 2 et 3

11h-11h50: séance plénière sur la déportation

Vous savez à quel point nous trouvons important ce travail de mémoire et ce contact direct que les jeunes pourront avoir avec les Résistants et les autres acteurs, victimes ou témoins de cette sombre époque.

Pour cela nous remercions très chaleureusement tous les participants à cette matinée.

 


 

 

Grande était notre émotion et aussi celle des élèves après cette matinée pédagogique  sur "Débarquement de Provence, Résistance Déportation" au Lycée Marie-Madeleine FOURCADE de Gardanne, qui fut un réel succès. 

 

Notre association remercie tous les témoins qui ont participé à ces ateliers, mais aussi les professeurs qui ont préparé et guidé leurs élèves, les présidents de séances qui ont organisé les discussions, ainsi que toutes les associations d’Anciens Combattants et Résistants qui ont contribué à organiser ce programme et à contacter les témoins parmi leurs membres. Nous n’oublions pas Monsieur le Proviseur, et les élus dont la présence a permis de souligner l’importance de la Résistance dans l’histoire de la ville. 

 

La presse rapporte la matinée Jean ZAY au Lycée FOURCADE:

"Débarquement de Provence, Résistance,  Déportation" (16 mai 2012 à Gardanne)

Article publié par La Provence le 17 mai 2012.

Article publié par La Marseillaise le 18 mai 2012.

Vers un "Collège Jan ZAY" à Rousset ...

Suite à notre proposition, à la recommandation de Raymond AUBRAC, et à la suggestion du Conseil Général des Bouches-du-Rhône,
 
le Maire de Rousset demande au Conseil Général 13 d’attribuer à son Collège le nom de Jean ZAY.
 
Lors de la cérémonie de commémoration de la Victoire du 8 mai 1945, Jean-Louis CANAL, Maire de ROUSSET, vice-président du Conseil Régional, vice-président de la Communauté du Pays d'Aix (CPA) a prononcé ce 8 mai 2012 un discours remarqué. En voici deux extraits
 
“Si l'histoire devait recommencer, nous ne pourrions plus dire: nous ne savions pas ! Car dans ces années noires 1940, 1941, 1942 ... à l'époque où le pétainisme était majoritaire, les autorités françaises de l'époque ont pris une large part dans la mise en œuvre de l'idéologie nazie.” .../...
 
“Non, la bête, peut-être endormie en chacun d'entre nous, peut se réveiller à tout instant. Seuls l'éducation et le souvenir peuvent nous prévenir du renouvellement de telles catastrophes.

Dans le souci que nos enfants et nos petits-enfants n'oublient pas cette exigence, je demanderai, après avis du Conseil Municipal, au Président du Conseil Général, de donner le nom d'un grand résistant au Collège de Rousset. Je lui proposerai le nom de l'ancien Ministre de l'Education Nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire. Je veux parler de Jean ZAY, lâchement assassiné par la milice le 20 juin 1944.”

Nous remercions la municipalité de Rousset d’accepter cette proposition et nous tenons prêts à travailler avec elle à cette prochaine cérémonie, avec des invités dont la qualité sera à la hauteur de l’évènement.

Article publié dans La Marseillaise le 18 mai 2012.

Ce 27 mai: 1ère réunion du Conseil national de la Résistance

3 janvier 42: 70ème  anniversaire  du  parachutage  en  Provence  de  Jean  Moulin

 

Le Comité régional du Mémorial Jean-Moulin

Sous le haut patronage du ministère de la Défense                                                      

et sous l’égide de la Fondation de la Résistance
 
et les communes d'EYGALIERES, SAINT-ANDIOL et SALON-DE-PROVENCE 

    ont le plaisir de vous inviter aux manifestations publiques du 

7 0 ème  anniversaire  du  parachutage  en  Provence  de  Jean  Moulin

les samedi 26 et dimanche 27 mai 2012 (programme ci-joint).

 
Samedi 26: s 9 h, à EYGALIERES (à proximité de « la Lèque » - le mazet de Jean Moulin au pied des Alpilles) reconstitution publique du parachutage par l'équipe de France militaire de parachutisme
etc.... etc...
 
Dimanche 27: À 10h30, cérémonie officielle au monument-mémorial de SALON-DE-PROVENCE (69ème anniversaire de la 1ère réunion du Conseil national de la Résistance, présidé par Jean Moulin).

Salon, Eygalières et Saint-Andiol, ont célébré les 70 ans du parachutage de Jean Moulin.

Plus de 200 personnes ont rendu hommage à Jean-Moulin, héros de la Résistance, hier matin, au Mémorial qui lui est dédié, pour le 70e anniversaire de son parachutage en Provence.

François-René Christiani-Fassin, président du comité régional du Mémorial a tout d'abord salué les nombreuses personnalités présentes, avant que ne résonne le chant des partisans. Puis, c'est Pierre Morel, président du comité d'action de la Résistance, qui s'est exprimé avec l'aide d'une dame qui a lu un texte de lui, rappelant les principaux événements de la Seconde Guerre mondiale, la création de la Résistance grâce au réflexe de refus de la politique de collaboration de femmes et d'hommes. L'année 1942, "marquante, où Jean Moulin est chargé de la Résistance en zone sud", a été évoquée, de même que "les rafles massives de juifs".

Puis elle a expliqué : "Devant ce monument, nous avons un devoir de mémoire envers les générations futures, nous devons leur donner l'envie de savoir. Jean Moulin, ce préfet de la résistance, a sacrifié sa vie pour cet idéal".

Victor Convert, directeur de la fondation de la Résistance, qui représentait son président a également jugé très important que les plus jeunes sachent ce qui s'est passé et a remercié Michel Tonon : "C'est très important, M. le maire, que votre commune soit engagée dans l'entretien de ces lieux".

Enfin, François René Christiani-Fassin a repris la parole, évoquant ces "combattants de la pleine lune, Moulin, Fassin et Monjaret étaient de ceux-là, et l'ont payé très cher". Une cérémonie empreinte d'émotion qui s'est terminée par le chant des marais, également appelé chant des déportés et la Marseillaise.

VIIe Festival de Musiques Interdites

Les 16 et 30 juin 2012:  Eglise St Cannat les Prêcheurs à Marseille.

16 juin à 21h
Eglise St Cannat les Prêcheurs

 

30 juin à 21h
Eglise St Cannat les Prêcheurs


« LE CHATEAU » – Franz Kafka
Création originale de Karol Beffa
opéra de chambre pour chanteurs, acteurs, danseurs
Adaptation, mise en scène : Laurent Festas
Direction et piano :Johan Farjot, Karol Beffa
Ana Kozelka-Csilla Lajtar-Eva Klincokova-Iveta Jurcova, scénographie, costumes
Szabina Schnöller - Edelina Kanev - Lizbeth Ochoa sopranos
Gyula Orendt baryton
Henrieta Rabova - Bertrand Festas acteurs
Caroline Lemière-Laurine Ristroph-Laura Vera danseuses
Tomas Bako - Ikki Hoshino - Giovanni Ortega-Reynaldo Martinez danseurs
Hélène Deleuze, violonFrédéric Dannière, alto - François Torresani, violoncelleJean Marc Boissière, flûte -Frédéric Isoletta, orgu