Jean ZAY: ministre et combattant, Résistant
Le Comité Départemental des Bouches-du-Rhône de l’
Pierre Mendès-France et Jean Zay: une communauté d'idéal et de vocation.
La leçon d'optimisme de Raymond Aubrac
L’association des Amis du Musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d’Azur communique:
L’association des Amis du Musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d’Azur (MUREL) s’attriste de la disparition de Raymond Aubrac. Elle vient de perdre un ami fidèle, toujours présent dans les difficultés.
Elle salue le grand résistant, le Commissaire régional de la République à Marseille à la Libération, l’infatigable porteur de la mémoire et du message de la Résistance.
Raymond Aubrac nous fit l’honneur, il y a deux ans, de parrainer la naissance de notre association, en mars 2010, aux archives départementales des Bouches-du-Rhône.
Il dit, à cette occasion, tout l’intérêt qu’il portait à l’utilisation des moyens modernes de communication pour mieux faire connaître cette histoire dont il a été l’un des acteurs essentiels. Qu’il en soit, aujourd’hui encore, remercié et que ses proches permettent que nous partagions leur douleur.
Pour l’association, le président, Robert Mencherini
Raymond AUBRAC avait accepté également d’être membre d’honneur de notre « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire etHistoire » et nous écrivait le 24 janvier 2009:
Très fidèle au souvenir de Jean Zay, sa vie, son oeuvre de grand ministre républicain et son destin tragique victime de la barbarie, je suis très heureux d’apprendre la création de l’Association Jean Zay en Provence, et vous félicite d’en accepter la présidence.
La famille de Raymond Aubrac veut éviter toute "récupération" lors des obsèques
LE MONDE | 14.04.2012 à 13h46 • Mis à jour le 14.04.2012 à 14h58
Par Benoît Hopquin
Raymond Aubrac, lors d'un discours le 22 novembre 2009 pour l'inauguration d'une "stèle de la Résistance" à Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg. | AFP/JOHANNA LEGUERRE
Parmi les mille combats, les mille actes de résistance de Raymond Aubrac, mort mardi 10 avril, il en était un sans doute moins connu : son opposition farouche à l'élection du président de la République au suffrage universel. "C'est la plus grave faute de De Gaulle", disait-il. A ses yeux, ce mode d'élection conduisait la vie politique à la vacuité, engendrant la prééminence des personnes sur les idées, de la forme sur le fond. Il dénonçait notamment le danger d'"une élection par les médias", stigmatisait des campagnes électorales "à l'américaine", fondées sur l'instant, sur la réactivité plutôt que sur la réflexion, maudissait les sondages "devenus la base d'une politique court-termiste".
Cette charge trouve une forme de vérification posthume, à l'occasion des obsèques du résistant, qui se dérouleront à moins d'une semaine du premier tour de la présidentielle. Un hommage militaire est organisé, lundi 16 avril au matin, aux Invalides, à Paris. Quelle aubaine de communication pour les candidats en campagne, quelle tribune pour appeler à soi les mânes de l'Armée des ombres, de se revendiquer des valeurs de la Résistance !
Mais, appliquant la volonté de Raymond Aubrac, la famille a annoncé qu'elle refuserait toute prise de parole des hommes politiques. "Nous ne voulons pas de récupération en cette période électorale", explique Elisabeth Helfer-Aubrac, fille de Raymond et Lucie. La famille a ainsi fait passer à l'Elysée une consigne expresse de Raymond Aubrac : "Mon père ne souhaitait pas que Nicolas Sarkozy prononce de discours et voulait que ce soit la Résistance seule qui lui rende hommage."
"NOUS AVONS ATTENDU EN VAIN"
Jacques Vistel, président de la Fondation de la Résistance, et Jean-Louis Crémieux-Brilhac, ont été choisis pour ce dernier salut confraternel. Raymond Aubrac sera ensuite incinéré et ses cendres déposées aux côtés de celles de Lucie dans le caveau de famille, à Salornay-sur-Guye (Saône-et-Loire).
L'Elysée avait-il d'autres idées ? Le chef de l'Etat excelle dans ce genre de moment. Il avait trouvé des mots forts lors de l'hommage aux Invalides à Lazare Ponticelli, le dernier poilu français de la Grande Guerre, mort en 2008.
Et plus encore à Montauban, en mars 2012, lors de la cérémonie en l'honneur des trois militaires tués par Mohamed Merah. Cette mise en valeur du candidat par le président de la République, en pleine campagne, n'avait d'ailleurs pas été sans polémique.
Nicolas Sarkozy viendra-t-il se recueillir silencieusement, lundi ? Sa présence n'était toujours pas confirmée samedi matin. La décision devait être prise dans la journée, expliquait-on à l'Elysée.
Les Aubrac restent cependant meurtris par ces atermoiements. En 2007, Lucie Aubrac s'était éteinte dans la soirée du 14 mars. Le président Chirac avait, dès le lendemain matin, appelé Raymond Aubrac afin de discuter des dispositions. "Je souhaite lui rendre les honneurs militaires. En êtes-vous d'accord ?" La famille et l'Elysée avaient réglé ensemble le protocole de la cérémonie, le président de la République acceptant même de parler après l'un des petits-fils de Lucie.
"Nous nous sommes dit naïvement que l'Elysée allait nous contacter de la même manière, raconte Elisabeth Helfer-Aubrac. Il n'en a rien été. Nous avons attendu en vain." Les Aubrac ont dû envoyer des émissaires, appeler et rappeler pour connaître les intentions de M. Sarkozy.
IL AVAIT APPELÉ
À VOTER HOLLANDE
Raymond Aubrac, il est vrai, se montrait sans tendresse excessive avec l'actuel président. Il avait signé, avec d'autres résistants, l'appel des Glières, regrettant que Nicolas Sarkozy utilise le plateau, ce site emblématique du maquis, pour en faire un lieu de pèlerinage où construire son propre mythe.
L'appel lui reprochait aussi plus généralement d'abandonner les idéaux développés pendant les années sombres par le Conseil national de la Résistance (CNR) : "Sécurité sociale et retraite généralisée, contrôle des féodalités économiques, droit à la culture et à l'éducation pour tous, une presse délivrée de l'argent et de la corruption, des lois sociales, ouvrières et agricoles."
Raymond Aubrac allait encore plus loin dans l'admonestation : "La critique essentielle que je fais au chef de l'Etat et au gouvernement n'est pas d'aller contre le programme du CNR, malgré mon attachement à ce programme. Je leur reproche d'aller contre les idées de la République, les idées de démocratie, d'égalité et de ce que nous pensions être le besoin de progrès social." (Passage de témoin, Calmann-Lévy, 2011).
Raymond Aubrac avait appelé à voter François Hollande, plus par raison que par envoûtement, traumatisé par le 21 avril 2002. Il restait réservé sur le PS. "Ce n'est pas un parti, c'est un club dont le cherry est certains soirs frelaté." Il reprochait globalement aux hommes politiques de la majorité et de l'opposition leur manque d'envergure. "Il faut imaginer un avenir, un engagement sur le long terme. Or personne ne propose cet horizon. La vie politique est plate, en dehors des échéances électorales."
Benoît Hopquin
De Jean ZAY à Lucie et Raymond AUBRAC
Invitation 29 avril : Wagon souvenir du camp des Milles
Camp des Milles: Allocution d’Alain CHOURAQUI
Aujourd’hui: 67e Journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation
Cérémonie du 29 avril 2012 au Wagon du souvenir des Milles
Extraits de l’allocution d’Alain CHOURAQUI
Président de la « Fondation du Camp des Milles –Mémoire et Education »
Notre pensée va aujourd’hui vers tous les déportés, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas; les français et les étrangers, résistants ou démocrates qui furent déportés pour leurs opinions ou pour leurs actions au service de l’homme, au service de nos valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité; les juifs de France qui furent déportés pour être assassinés, condamnés pour le seul crime d’exister.
Notre pensée va bien sûr en particulier vers les hommes, les femmes, les enfants juifs déportés d’ici même vers le camp de la mort d’Auschwitz.
Que pouvons-nous faire pour être fidèles à leur mémoire et à leur « testament » si fortement rappelé aujourd’hui par Denise Toros-Marter ? (voir: Le testament d'Auschwitz)
Mais notre pensée va aussi à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, déjà là ou à venir. Que pouvons-nous faire pour qu’ils ne vivent pas cela, pour qu’aucun d’entre eux ne soit confronté à la barbarie qui assassine la victime et fait disparaitre l’humain chez le bourreau ?
La réponse à ces deux questions est la même : pour être fidèle aux suppliciés, pour protéger nos enfants, il faut apprendre du passé, de la formidable expérience humaine que ce passé représente, de la terrible leçon dont la souffrance des déportés, de tous les déportés, impose l’écoute respectueuse.
Que nous disent donc l’histoire et les autres sciences de l’homme à partir de ce passé ?
Qu’il y a trois étapes qui mènent vers le pire, et que la plus dangereuse est le moment où l’Etat et les institutions relaient les préjugés et le rejet de l’autre.
Que le pire n’arrive pas sans prévenir et qu’il faut donc être attentif et vigilant lorsque les commencements permettent encore de réagir à temps.
Que les périodes de crises sont favorables aux excès, à l’affrontement des peurs, à la recherche de boucs émissaires, à la violence.
Que, dans une société fragilisée par les crises, on ne joue pas impunément avec le feu des mots, des images, des idées, des ambiguités.
L’histoire du camp des Milles est plus éclairante encore car elle nous montre comment notre République a pu, en 1939, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, préparer les esprits et même les camps qui serviront ensuite aux non-républicains et à Pétain et pour asservir et déporter.
Ici l’on rappelle donc qu’il y a des choses avec lesquelles on ne joue pas, des lignes à ne pas franchir, des engrenages à ne pas enclencher.
Vous aurez compris qu’à mes yeux les principales questions qui importent, permanentes et lancinantes, sont les suivantes : où en sommes-nous sur le chemin des exclusions, du rejet de l’Autre, sur le chemin qui peut mener au pire, qui peut mener au crime ? Et surtout que pouvons-nous faire ?
J’ai déjà eu l’occasion de rappeler ici ces questions, et c’est aussi l’ambition du futur Mémorial que de rappeler l’histoire et de donner des clés de compréhension de ces questions de vie ou de mort pour nos libertés, pour notre vivre ensemble, pour nous-mêmes tout simplement.
Travail de mémoire au Lycée Marie-Madeleine Fourcade de Gardanne
Matinée pédagogique le 16 mai 2012 au Lycée Marie Madeleine FOURCADE à Gardanne:
Résistance et Déportation:
une exposition, un film, des témoignages irremplaçables.
A l'initiative de professeurs d'histoire du Lycée FOURCADE, Madame Valérie THIEBAUT et Madame CANTARELLA, et de Mr le Proviseur Denis BARROERO, notre association organise le 16 mai 2012 une matinée pédagogique pour les élèves de 1ère, avec le concours et le soutien des présidents des associations suivantes:
Monsieur et Madame Marie-Thérèse BRUN-CLAVERIE, présidente départementale de l' Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – A.N.A.C.R. 13 ,
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKI, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise
Monsieur Pierre ARBORE, président de l' Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre - Union Locale d'Aix-en-Provence
Messieurs Sabin CHIARIELLO, président, et Amédée BUIX, vice-président de l' Association des Anciens Combattants de Trets
Dans la bibliothèque du Lycée, deux expositions auront auparavant été présentées pendant deux semaines par l'ANACR-Pays d'Aix: "Jean MOULIN" et "Résistance en Pays d’Aix".
Monsieur le Proviseur accueillera les élus, Monsieur le maire Roger MEÏ et l'adjoint chargé des anciens combattants, Monsieur Jeannot MENFI, en présence de la presse.
Après un instant de recueillement à l’écoute du “Chant des Partisans”, une brève introduction sera présentées par Madame THIEBAUT, professeur du Lycée. d’une film sur Jean ZAY: "Dans la lumière de Jean ZAY" réalisé par Marieke AUCANTE, grand reporter, chevalier de la Légion d'Honneur.
L'essentiel de la matinée du 16 mai consistera en une rencontre entre les élèves de 1ère répartis en trois ateliers, avec un certain nombre de Résistants, Anciens Combattants du Débarquement de Provence, victimes de la Déportation, témoins et acteurs de la Résistance, dont:
Madame Colette ESCOFFIER, et Monsieur Joe RONSMANS-DAVRAY, qui ont tous deux participé activement au Débarquement de Provence
Monsieur Pierre GABERT, et Monsieur Michel CACCIOTI, tous deux Résistants,
Monsieur le Dr. Jean-Louis MEDVEDOWSKI, président de l’Union des Déportés, Internés, Familles de Disparus et Fusillés de la Résistance Aixoise
Madame Abel France ATAROFF, résistante FFI
et, en séance plénière, à 11 h:
Madame Denise TOROS-MARTER, Chevalier de la Légion d’honneur,présidente de l’Amicale d’Auschwitz – Marseille Provence
L’horaire de la matinée sera donc le suivant:
7h50: arrivée des participants au parking des professeurs (grille rouge indiquée sur l' Avenue des Aires par un panneau " Livraisons Lycée polyvalent") où un professeur Madame Valérie THIEBAUT les attendra. (Tel 06.81.12.86.23)
8h: Accueil des élus, des témoins, et présidents d’associations; photos de groupe pour la presse
8h10 : Chant des Partisans, mots de bienvenue des autorités et présentation du film
8h30-8h55: projection du film "Dans la lumière de Jean ZAY"
8h55-9h50: Ateliers N° 1 , 2 et 3
9h50h-10h05: pause et récréation des élèves
10h05-11h: Ateliers N° 1 , 2 et 3
11h-11h50: séance plénière sur la déportation
Vous savez à quel point nous trouvons important ce travail de mémoire et ce contact direct que les jeunes pourront avoir avec les Résistants et les autres acteurs, victimes ou témoins de cette sombre époque.
Pour cela nous remercions très chaleureusement tous les participants à cette matinée.
Vers un "Collège Jan ZAY" à Rousset ...
Dans le souci que nos enfants et nos petits-enfants n'oublient pas cette exigence, je demanderai, après avis du Conseil Municipal, au Président du Conseil Général, de donner le nom d'un grand résistant au Collège de Rousset. Je lui proposerai le nom de l'ancien Ministre de l'Education Nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire. Je veux parler de Jean ZAY, lâchement assassiné par la milice le 20 juin 1944.”
Ce 27 mai: 1ère réunion du Conseil national de la Résistance
3 janvier 42: 70ème anniversaire du parachutage en Provence de Jean Moulin
Le Comité régional du Mémorial Jean-Moulin
Sous le haut patronage du ministère de la Défense
ont le plaisir de vous inviter aux manifestations publiques du
7 0 ème anniversaire du parachutage en Provence de Jean Moulin
les samedi 26 et dimanche 27 mai 2012 (programme ci-joint).
Salon, Eygalières et Saint-Andiol, ont célébré les 70 ans du parachutage de Jean Moulin.
Plus de 200 personnes ont rendu hommage à Jean-Moulin, héros de la Résistance, hier matin, au Mémorial qui lui est dédié, pour le 70e anniversaire de son parachutage en Provence.
François-René Christiani-Fassin, président du comité régional du Mémorial a tout d'abord salué les nombreuses personnalités présentes, avant que ne résonne le chant des partisans. Puis, c'est Pierre Morel, président du comité d'action de la Résistance, qui s'est exprimé avec l'aide d'une dame qui a lu un texte de lui, rappelant les principaux événements de la Seconde Guerre mondiale, la création de la Résistance grâce au réflexe de refus de la politique de collaboration de femmes et d'hommes. L'année 1942, "marquante, où Jean Moulin est chargé de la Résistance en zone sud", a été évoquée, de même que "les rafles massives de juifs".
Puis elle a expliqué : "Devant ce monument, nous avons un devoir de mémoire envers les générations futures, nous devons leur donner l'envie de savoir. Jean Moulin, ce préfet de la résistance, a sacrifié sa vie pour cet idéal".
Victor Convert, directeur de la fondation de la Résistance, qui représentait son président a également jugé très important que les plus jeunes sachent ce qui s'est passé et a remercié Michel Tonon : "C'est très important, M. le maire, que votre commune soit engagée dans l'entretien de ces lieux".
Enfin, François René Christiani-Fassin a repris la parole, évoquant ces "combattants de la pleine lune, Moulin, Fassin et Monjaret étaient de ceux-là, et l'ont payé très cher". Une cérémonie empreinte d'émotion qui s'est terminée par le chant des marais, également appelé chant des déportés et la Marseillaise.
VIIe Festival de Musiques Interdites
Les 16 et 30 juin 2012: Eglise St Cannat les Prêcheurs à Marseille.
16
juin à 21h
Eglise St Cannat les Prêcheurs
Eglise St Cannat les Prêcheurs
« LE CHATEAU » – Franz Kafka
Création originale de Karol Beffa
opéra de chambre
pour chanteurs, acteurs, danseurs
Adaptation, mise en scène : Laurent Festas
Direction et piano :Johan Farjot, Karol Beffa
Ana Kozelka-Csilla
Lajtar-Eva Klincokova-Iveta Jurcova, scénographie, costumes
Szabina Schnöller - Edelina Kanev - Lizbeth Ochoa sopranos
Gyula Orendt baryton
Henrieta Rabova - Bertrand
Festas acteurs
Caroline Lemière-Laurine Ristroph-Laura Vera danseuses
Tomas Bako - Ikki Hoshino - Giovanni Ortega-Reynaldo Martinez danseurs
Hélène Deleuze, violon
– Frédéric Dannière, alto - François Torresani, violoncelle– Jean Marc Boissière, flûte -Frédéric Isoletta,
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